
Constitution d’une liste de livres avec un seul livre, des rêves plein la tête, l’impression de pouvoir à nouveau être libre, conscient et lucide ; reprise en main, refonte sociale, à nouveau trouver sa place parmi les autres, je jubile d’avance, je n’en suis qu’aux balbutiements, mais déjà je suis capable de construire des phrases, de parler intelligiblement. Il paraîtrait, à me lire, que j’aime les femmes. Oui, je sais, c’est un peu décousu, mais je prends des cours. Et puis j’ai déjà la tête en vacances, un peu seulement.
“trouver sa place parmi les autres” – tiens c’est marrant, une amie maman d’une petite fille de 4 ans me disait hier soir que sa fille est impossible en ce moment, car elle semble chercher sa place, sans la trouver, rien ne la satisfait.
il arrive que sans s’en rendre compte, on perde tous ses repères et il faut beaucoup de temps pour retrouver sa place. On croit parfois qu’il faut repartir à zéro et tout jeter, alors qu’il est plus sage, me semble-t-il, de fouiller patiemment pour retrouver les bases solides sur lesquelles on a avancé auparavant et surtout les belles choses qui nous faisaient vibrer.
(je ne sais pas si ce que je dis a beaucoup de sens, j’ai trop dormi cette nuit)
Si bien sûr que ça a du sens, tout simplement parce que je pense qu’on ne peut pas forcément trouver sa place du premier coup, je veux dire que les structures sociales dans lesquelles on évolue peuvent se révéler inadéquates avec les structures réelles dans lesquelles on se développe. Les strates diffèrent, les points de jonction ne sont pas faciles à trouver. Au moment où l’on se retrouve dans une situation qui nous semble étrangère, il faut tout rebâtir.
Ce n’est pas “nous” qui trouvons notre place, c’est en quelque sorte elle qui nous trouve. Ou plutôt les circonstances, événements et “bringuebalages” divers qui un jour nous déposent dans un trou d’eau qui nous convient. Enfin. Sans qu’on sache bien pourquoi. Mais on sait que c’est là et pas ailleurs. C’est tout.
Hmmmm, je ne sais pas. Quand on voit tous ces gens qui errent dans leur vie ou dans le monde, c’est certainement plus parce qu’ils ne trouvent pas, comme le dit Depardon, leur “moi” acceptable ou le lieu acceptable… Vaste débat.