Pantelant

Je n’arrive même pas à aligner un mot devant l’autre sur le clavier. Dès que je me suis mis au lit hier soir, j’ai su que ça allait mal se passer, j’ai passé ma nuit à greloter, recroquevillé sur moi-même en position de survie – je me souviens, la dernière fois c’était à un Noël passé en Auvergne, où il faisait moins de 10°C dans la chambre – à poil sous la couette et bien incapable de descendre du lit pour aller enfiler un pyjama.

J’ai traversé la ville dans une sorte de coton épais, tout juste capable de mettre un pied devant l’autre, jusqu’à la gare plongée dans le noir. Un écriteau sur la poste disait qu’exceptionnellement, la gare n’ouvrirait ses portes qu’à 10 heures, mais ne pouvant attendre que ces fonctionnaires ne se décident à se sortir les doigts du cul, je décidais de frauder. En même temps, j’aurais voulu ne pas frauder que je n’aurais pas pu, car sans menue monnaie sur moi, je n’aurais même pas pu prendre un ticket au distributeur. C’est typiquement Français ça. Tu n’as pas le droit de frauder, et si tu veux monter dans le train, tu prends un ticket (et Dieu sait que le Français est discipliné)… Comment ça le guichet est fermé ? Mais tu dois avoir un titre de transport… Même si tu dois le chier sur place, c’est comme ça.

En même temps, ça ne m’a pas tellement angoissé pour autant, et la perspective d’économiser un fois de plus trois dollars quarante cinq me laissa un moment souriant. Je ne sais pas pourquoi, mais tout le monde semblait ce matin encore plus endormi que moi. Et dans le métro, il n’y avait que des petites brunes au cul serré. C’est pareil, les femmes dans le métro, c’est différent tous les jours, un trait commun chaque jour.

A Pereire, une femme noire est assise sur ces bancs étudiés spécialement pour être assis-debout, en fait surtout étudiés pour que les clochards ne s’y reposent pas. Je laisse passer le métro dont la sonnerie annonçant la fermeture des portes retentit. Pas grave, pas pressé, je prendrais le prochain. Mais elle, elle reste là, assise et lorsque je monte dans la rame suivante qui arrive à peine deux minutes pus tard, elle est toujours assise. C’est un truc que je n’ai jamais compris, ça. Des gens semblent attendre quelque chose dans les stations de métro. S’ils sont en avance, pourquoi ne prennent-ils quand même pas le métro et ne vont-ils pas faire un tour au grand air au lieu de rester confiné sous terre ? Certes, certaines lignes comme la 13 ont des bifurcations, ce qui peut parfois expliquer qu’on attende celui d’après pour monter dans celui qui va dans la bonne direction… Mais là… Finalement, je m’en fous, je me pose beaucoup trop de questions, et j’ouvre des yeux effarés lorsque je m’aperçois qu’il ne me reste qu’une dizaine de pages à lire.

Comme si cela pouvait me soulager, je m’extasie sur les fesses remplissant bien le jean d’une brunette aux cheveux longs. Ma journée commence.

Histoire du pêcheur (Antoine Galland)

Antoine Galland est le premier à avoir traduit les Mille et une nuits en français. Morceau choisi.

Il y avait autrefois un pêcheur fort âgé, et si pauvre, qu’à peine pouvait-il gagner de quoi faire subsister sa femme et trois enfants, dont sa famille était composée. Il allait tous les jours à la pêche de grand matin, et chaque jour il s’était fait une loi de ne jeter ses filets que quatre fois seulement. Il partit un matin au clair de lune, et se rendit au bord de la mer. Il se déshabilla et jeta ses filets ; et comme il les tirait vers le rivage il sentit d’abord de la résistance. Il crut avoir fait une bonne pêche, et s’en réjouissait déjà en lui-même ; mais un moment après, s’apercevant qu’au lieu de poisson il n’y avait dans ses filets que la carcasse d’un âne, il en eut beaucoup de chagrin… Quand le pêcheur, affligé d’avoir fait une si mauvaise pêche, eut raccommodé ses filets, que la carcasse de l’âne avait rompus en plusieurs endroits, il les jeta une seconde fois. En les tirant, il sentit encore beaucoup de résistance, ce qui lui fit croire qu’ils étaient remplis de poissons ; mais il n’y trouva qu’un grand panier plein de gravier et de fange. Il en fut dans une extrême affliction.
– 0 fortune ! s’écria-t-il d’une voix pitoyable, cesse d’être en colère contre moi, et ne persécute point un malheureux qui te prie de l’épargner ! Je suis parti de ma maison pour venir ici chercher ma vie, et tu m’annonces ma mort. Je n’ai pas d’autre métier que celui-ci pour subsister, et malgré tous les soins que j’y apporte, je puis à peine fournir aux plus pressants besoins de ma famille. Mais j’ai tort de me plaindre de toi, tu prends plaisir à maltraiter les honnêtes gens et à laisser de grands hommes dans l’obscurité, tandis que tu favorises les méchants et que tu élèves ceux qui n’ont aucune vertu qui les rende recommandables. En achevant ces plaintes, il jeta brusquement le panier, et après avoir bien lavé ses filets que la fange avait gâtés, il les jeta pour la troisième fois. Mais il n’amena que des pierres, des coquilles et de l’ordure. On ne saurait expliquer quel fut son désespoir : peu s’en fallut qu’il ne perdît l’esprit. Cependant, comme le jour commençait à paraître, il n’oublia pas de faire sa prière en bon musulman, ensuite il ajouta celle-ci :
– Seigneur, vous savez que je ne jette mes filets que quatre fois chaque jour. Je les ai déjà jetés trois fois sans avoir tiré le moindre fruit de mon travail. Il ne m’en reste plus qu’une ; je vous supplie de me rendre la mer favorable, comme vous l’avez rendue à Moïse. Le pêcheur, ayant fini cette prière, jeta ses filets pour la quatrième fois. Quand il jugea qu’il devait y avoir du poisson, il les tira comme auparavant avec assez de peine. Il n’y en avait pas pourtant ; mais il y trouva un vase de cuivre jaune, qui, à sa pesanteur, lui parut plein de quelque chose, et il remarqua qu’il était fermé et scellé de plomb, avec l’empreinte d’un sceau. Cela le réjouit :
– Je le vendrai au fondeur, disait-il, et de l’argent que j’en ferai, j’en achèterai une mesure de blé. Il examina le vase de tous côtés, il le secoua pour voir si ce qui était dedans ne ferait pas de bruit. Il n’entendit rien, et cette circonstance, avec l’empreinte du sceau sur le couvercle de plomb, fit penser qu’il devait être rempli de quelque chose de précieux. Pour s’en éclaircir, il prit son couteau, et, avec un peu de peine, il l’ouvrit. Il en pencha aussitôt l’ouverture contre terre, mais il n’en sortit rien, ce qui le surprit extrêmement. Il le posa devant lui, et pendant qu’il le considérait attentivement, il en sortit une fumée fort épaisse qui l’obligea à reculer deux ou trois pas en arrière. Cette fumée s’éleva jusqu’aux nues, et, s’étendant sur la mer et sur le rivage, forma un gros brouillard, spectacle qui causa, comme on peut se l’imaginer, un étonnement extraordinaire au pêcheur. Lorsque la fumée fut toute hors du vase, elle se réunit et devint un corps solide, dont il se forma un génie deux fois aussi haut que le plus grand de tous les géants. A l’aspect d’un monstre d’une grandeur si démesurée, le pêcheur voulut prendre la fuite ; mais il se trouva si troublé et si effrayé, qu’il ne put marcher.
– Salomon, s’écria d’abord le génie, Salomon, grand prophète de Dieu, pardon, pardon, jamais je ne m’opposerai à vos volontés. J’obéirai à tous vos commandements… Le pêcheur n’eut pas sitôt entendu les paroles que le génie avait prononcées, qu’il se rassura et lui dit :
– Esprit superbe, que dites-vous ? Il y a plus de dix-huit cents ans que Salomon, le prophète de Dieu, est mort, et nous sommes présentement à la fin des siècles. Apprenez-moi votre histoire, et pour quel sujet vous étiez renfermé dans ce vase. A ce discours, le génie, regardant le pêcheur d’un air fier, lui répondit :
– Parle-moi plus civilement : tu es bien hardi de m’appeler esprit superbe.
– Eh bien ! repartit le pêcheur, vous parlerai-je avec plus de civilité en vous appelant hibou du bonheur ?
– Je te dis, repartit le génie, de me parler plus civilement avant que je te tue.
– Eh ! pourquoi me tueriez-vous ? répliqua le pêcheur. Je viens de vous mettre en liberté ; l’avez-vous déjà oublié ?
– Non, je m’en souviens, repartit le génie ; mais cela ne m’empêchera pas de te faire mourir, et je n’ai qu’une seule grâce à t’accorder.
– Et quelle est cette grâce ? dit le pêcheur.
– C’est, répondit le génie, de te laisser choisir de quelle manière tu veux que je te tue.
– Mais en quoi vous ai-je offensé ? reprit le pêcheur. Est-ce ainsi que vous voulez me récompenser du bien que je vous ai fait ?
– Je ne puis te traiter autrement, dit le génie ; et afin que tu en sois persuadé, écoute mon histoire : Je suis un de ces esprits rebelles qui se sont opposés à la volonté de Dieu. Tous les autres génies reconnurent le grand Salomon, prophète de Dieu, et se soumirent à lui. Nous fümes les seuls, Sacar et moi, qui ne voulümes pas faire cette bassesse. Pour s’en venger, ce puissant monarque chargea Assaf, fils de Barakhia, son premier ministre, de me venir prendre. Cela fut exécuté. Assaf vint se saisir de ma personne et me mena malgré moi devant le trône du roi son maître. Salomon, fils de David, me commanda de quitter mon genre de vie, de reconnaître son pouvoir et de me soumettre à ses commandements. Je refusai hautement de lui obéir, et j’aimai mieux m’exposer à tout son ressentiment que de lui prêter le serment de fidélité et de soumission qu’il exigeait de moi. Pour me punir, il m’enferma dans ce vase de cuivre, et afin de s’assurer de moi et que je pusse pas forcer ma prison, il imprima lui-même sur le couvercle de plomb son sceau, où le grand nom de Dieu était gravé. Cela fait, il mit le vase entre les mains d’un des génies qui lui obéissaient, avec ordre de me jeter à la mer ; ce qui fut exécuté à mon grand regret. Durant le premier siècle de ma prison, je jurai que si quelqu’un m’en délivrait avant les cent ans achevés, je le rendrais riche, même après sa mort. Mais le siècle s’écoula, et personne ne me rendit ce bon office. Pendant le second siècle, je fis serment d’ouvrir tous les trésors de la terre à quiconque me mettrait en liberté ; mais je ne fus pas plus heureux. Dans la troisième, je promis de faire puissant monarque mon libérateur, d’être toujours près de lui en esprit, et de lui accorder chaque jour trois demandes, de quelque nature qu’elles pussent être ; mais ce siècle se passa comme les deux autres, et je demeurai toujours dans le même état. Enfin, désolé, ou plutôt enragé de me voir prisonnier si longtemps, je jurai que si quelqu’un me délivrait dans la suite, je le tuerais impitoyablement et ne lui accorderais point d’autre grâce que de lui laisser le choix du genre de mort dont il voudrait que je le fisse mourir : c’est pourquoi, puisque tu es venu ici aujourd’hui, et que tu m’as délivré, choisis comment tu veux que je te tue. Ce discours affligea fort le pêcheur.
– Je suis bien malheureux, s’écria-t-il, d’être venu en cet endroit rendre un si grand service à un ingrat ! Considérez, de grâce, votre injustice, et révoquez un serment si peu raisonnable. Pardonnez-moi, Dieu vous pardonnera de même : si vous me donnez généreusement la vie, il vous mettra à couvert de tous les complots qui se formeront contre vos jours.
– Non, ta mort est certaine, dit le génie ; choisis seulement de quelle sorte tu veux que je te fasse mourir. Le pêcheur, le voyant dans la résolution de le tuer, en eut une douleur extrême, non pas tant pour l’amour de lui, qu’à cause de ses trois enfants dont il plaignait la misère où ils allaient être réduits par sa mort. Il tâcha encore d’apaiser le génie.
– Hélas ! reprit-il, daignez avoir pitié de moi, en considération de ce que j’ai fait pour vous.
– Je te l’ai déjà dit, repartit le génie, c’est justement pour cette raison que je suis obligé de t’ôter la vie.
– Cela est étrange, répliqua le pêcheur, que vous vouliez absolument rendre le mal pour le bien. Le proverbe dit que qui fait du bien à celui qui ne le mérite pas en est toujours mal payé. Je croyais, je l’avoue, que cela était faux : en effet, rien ne choque davantage la raison et les droits de la société ; néanmoins, j’éprouve cruellement que cela n’est que trop véritable.
– Ne perdons pas le temps, interrompit le génie ; tous tes raisonnements ne sauraient me détourner de mon dessein. Hâte-toi de dire comment tu souhaites que je te tue. La nécessité donne de l’esprit. Le pêcheur s’avisa d’un stratagème :
– Puisque je ne saurais éviter la mort, dit-il au génie, je me soumets donc à la volonté de Dieu. Mais avant que je choisisse un genre de mort, je vous conjure, par le grand nom de Dieu, qui était gravé sur le sceau du prophète Salomon, fils de David, de me dire la vérité sur une question que j’ai à vous faire. Quand le génie vit qu’on lui faisait une adjuration qui le contraignit de répondre positivement, il trembla en lui-même, et dit au pêcheur :
– Demande-moi ce que tu voudras, et hâte-toi. Le génie, ayant promis de dire la vérité, le pêcheur lui dit :
– Je voudrais savoir si effectivement vous étiez dans ce vase ; oseriez-vous en jurer par le grand nom de Dieu ?
– Oui, répondit le génie, je jure par ce grand nom que j’y étais, et cela est très véritable.
– En bonne foi, répondit le pêcheur, je ne puis vous croire. Ce vase ne pourrait pas seulement contenir un de vos pieds : comment se peut-il que votre corps y ait été renfermé tout entier ?
– Je te jure pourtant, repartit le génie, que j’y étais tel que tu me vois. Est-ce que tu ne me crois pas, après le grand serment que je t’ai fait ?
– Non, vraiment, dit le pêcheur, et je ne vous croirai point, à moins que vous ne me fassiez voir la chose. Alors il se fit une dissolution du corps du génie, qui, se changeant en fumée s’étendit comme auparavant sur la mer et sur le rivage, et qui, se rassemblant ensuite, commença de rentrer dans le vase, et continua de même par une succession lente et égale, jusqu’à ce qu’il n’en restât plus rien au-dehors. Aussitôt il en sortit une voix qui dit au pêcheur :
– Eh bien ! incrédule pêcheur, me voici dans le vase : me crois-tu présentement ? Le pêcheur, au lieu de répondre au génie, prit le couvercle de plomb, et ayant fermé promptement le vase :
– Génie, lui cria-t-il, demande-moi grâce à ton tour, et choisis de quelle mort tu veux que je te fasse mourir. Mais non, il vaut mieux que je te rejette à la mer, dans le même endroit d’où je t’ai tiré puis je ferais bâtir une maison sur ce rivage, où je demeurerai, pour avertir tous les pêcheurs qui viendront y jeter leurs filets de bien prendre garde de repêcher un méchant génie comme toi qui as fait serment de tuer celui qui te mettra en liberté. A ces paroles offensantes, le génie, irrité, fit tous ses efforts pour sortir du vase ; mais c’est ce qui ne lui fut pas possible : car l’empreinte du sceau du prophète Salomon, fils de David, l’en empêchait. Aussi, voyant que le pêcheur avait alors l’avantage sur lui, il prit le parti de dissimuler sa colère.
– Pêcheur, lui dit-il d’un ton radouci, garde-toi bien de faire ce que tu dis. Ce que j’en ai fait n’a été que par plaisanterie, et tu ne dois pas prendre la chose sérieusement.
– 0 génie, répondit le pêcheur, toi qui étais, il n’y a qu’un moment, le plus grand, et qui es à cette heure le plus petit de tous les génies, apprends que tes artificieux discours ne te serviront de rien. Tu retourneras à la mer. Si tu y as demeuré tout le temps que tu m’as dit, tu pourras bien y demeurer jusqu’au jour du jugement. Je t’ai prié au nom de Dieu de ne me pas ôter la vie, tu as rejeté mes prières je dois te rendre la pareille.

Tina Kim Fine Art

Un site simple, celui d’une galerie, juste pour la beauté des lieux.

Comme quoi on peut faire simple et fonctionnel.

Tina Kim Fine Art

Eau non potable

Ceux qui avaient l’habitude de boire l’eau des chiottes chez Ikéa sont désormais prévenus. L’eau n’y est pas potable.

chiottes Ikea

D’ailleurs, je me demande si ce ne sont pas des traces de caca près du bouton poussoir.

Encore une rousse

Pour une fois que je trouvais de la place dans le train sur le chemin du retour, il a fallu que je tombe sur la personne qui allait me mettre mal à l’aise. Avec l’intention ferme de poursuivre la lecture de mon bouquin, j’ai été dérangé par la personne qui était assise en face de moi. Je ne l’ai pas regardé tout de suite, mais j’ai vu qu’elle était toute de noir vêtue. Je sentais son regard posé sur moi. J’ai relevé les yeux, et j’ai senti non pas un regard perçant, mais bien plutôt quelque chose de bovin dans ces deux yeux globuleux. Ses cheveux roux, légèrement crépus étaient attachés en queue de cheval, ses yeux avaient cette étrange expression vide et désagréable qu’ont les poissons rouges et tout en elle semblait épais, son nez rond, ses lèvres énormes. Cela détonnait d’autant plus qu’elle était toute fine, toute maigre. Plusieurs fois, j’ai quitté les pages du livre pour voir où on en était, mais rien à faire, elle me fixait bizarrement. J’ai alors remarqué que ses yeux étaient légèrement rougis, et je me suis demandé un instant si elle n’était pas shootée. J’avais rarement vu autant de défauts physiques dans le même visage. Ce regard avait vraiment quelque chose de dérangeant et à tout moment, je m’attendais à voir dépasser un filet de bave d’entre ses lèvres… Flippante à souhait.

Heureusement, elle a fini par s’endormir, me laissant un instant tranquille, jusqu’à ce qu’elle ce qu’elle se lève pour descendre.

Je ne veux pas qu’on me regarde comme ça…

Le mec chiant

Certaines conversations induisent parfois des idées. Des idées cons, comme des idées intelligentes. Parfois aussi, ça n’induit rien du tout. Juste du vide, ou alors du plein. Parfois, quand on lit un blog, c’est plein de choses, plein de renseignements, de références, plein d’une multitude de trucs qui servent ou qui ne servent pas, et parfois, c’est plein de vide, plein de trucs qui n’apprennent rien et dont tous le monde se fout royalement. Parfois même c’est tellement vide que c’en est éloquent de vacuité. Et puis on rencontre des gens, ou parfois on ne rencontre personne, et quand on rencontre des gens, on se dit Waow, c’est génial, c’est tellement plein de trucs ! mais parfois non. Et puis ces mêmes personnes disent des trucs, ou se taisent, et disent des trucs passionnants ou pas du tout, mais alors pas du tout, et puis ils parlent, parlent, tournent autour du pot jusqu’à la péroraison ultime, en disant plein de trucs qu’ils n’ont pas envie de dire en en parlant quand même, alors ils parlent quand même pour ne rien dire tout en disant quand même.

C’est chiant, non ?

Mais c’est vrai…

Moi, j’ai pris le parti de le dire. Et quand j’ai envie de dire un truc, je le dis. Ou alors je me tais. Pour de bon. Et je ne fais pas chier.

Et maintenant, j’ai tellement envie de ne pas la fermer que lorsque je serai mort, je veux qu’on écrive sur ma tombe cette épitaphe:

Je vous emmerde…

Post-mortem

Pour compléter le billet que j’avais écrit sur le livre des morts, voici de quoi compléter l’information. Sur the Kircher Society, décidément très portée sur la chose, on peut trouver de nouveaux liens à propos des photos post-mortem de l’époque victorienne. Pratique pas vraiment chrétienne et foncièrement morbide, elle n’en demeure pas moins intéressante. Âmes sensibles s’abstenir.

Liens:

  1. Post-mortem photography
  2. Haunted When It Rains Book of the Dead Victorian Post-Mortem Photography
  3. MOURNING AND FUNERAL USAGES (Victorian Etiquette for Funerals)
  4. Postmortem – 1: done, occuring, or collected after death.

Le mec chiant

Certaines conversations induisent parfois des idées. Des idées cons, comme des idées intelligentes. Parfois aussi, ça n’induit rien du tout. Juste du vide, ou alors du plein. Parfois, quand on lit un blog, c’est plein de choses, plein de renseignements, de références, plein d’une multitude de trucs qui servent ou qui ne servent pas, et parfois, c’est plein de vide, plein de trucs qui n’apprennent rien et dont tous le monde se fout royalement. Parfois même c’est tellement vide que c’en est éloquent de vacuité. Et puis on rencontre des gens, ou parfois on ne rencontre personne, et quand on rencontre des gens, on se dit Waow, c’est génial, c’est tellement plein de trucs ! mais parfois non. Et puis ces mêmes personnes disent des trucs, ou se taisent, et disent des trucs passionnants ou pas du tout, mais alors pas du tout, et puis ils parlent, parlent, tournent autour du pot jusqu’à la péroraison ultime, en disant plein de trucs qu’ils n’ont pas envie de dire en en parlant quand même, alors ils parlent quand même pour ne rien dire tout en disant quand même.C’est chiant, non ? Mais c’est vrai…

Moi, j’ai pris le parti de le dire. Et quand j’ai envie de dire un truc, je le dis. Ou alors je me tais. Pour de bon. Et je ne fais pas chier.

Et maintenant, j’ai tellement envie de ne pas la fermer que lorsque je serai mort, je veux qu’on écrive sur ma tombe cette épitaphe:

Je vous emmerde…