Melungeons

A la lecture du livre de Bryson, Motel Blues, il est apparu un chapitre sur un aspect particulier des Etats-Unis ; l’existence d’une communauté (plus que d’une ethnie) répondant au nom de Melungeons. Lorsque Bryson passe dans le Tennessee, il parle de cette communauté installée dans les Appalaches, et d’un article que lui a confié son collègue Peter Dunne, paru dans les pages du Sunday Times Magazine. Il y parle d’un groupe de 115 colons anglais qui quittèrent Plymouth en 1587 pour s’installer sur l’île de Roanoke. Deux ans plus tard, une autre expédition tenta de rejoindre la communauté installée, mais ils n’y trouvèrent personne et on ne retrouva jamais leur trace. Un demi-siècle plus tard, des explorateurs partis dans les Appalaches découvrirent une communauté d’Indiens Cherokee qui leur parlèrent d’un groupe établis dans les collines, portant vêtements et barbes et se pliant à un curieux rituel de prière avant de passer à table. Personne ne trouva jamais ces individus, mais au-dessus de la ville de Sneedville sont établis les Melungeons, une ethnie aux yeux bleus et aux cheveux clairs, mais dont la peau est tellement sombre qu’on les a souvent pris pour des noirs. De mémoire d’homme, ils ont toujours été présents dans le Tennessee et une théorie veut que les disparus de Roanoke Island aient migré jusque dans les collines. Aujourd’hui encore, ils vivent à l’écart du reste des Américains, considérés comme des parias, d’étranges créatures venues du fond des âges et ils restent confinés dans une extrême pauvreté. Bryson raconte même qu’un reporter du Times Magazine a été retrouvé mort pour les avoir approché d’un peu trop près.

Je me suis donc intéressé d’un peu plus près à ces Melungeons et voici que je trouve un article prétendant que ce sont des descendants de marins turcs-ottomans, donc d’origine méditerranéenne. Bryson est clair sur le sujet, les Melungeons portent des noms typiquement anglais. L’article en question nous dit aussi que Melungeon viendrait du turc Meluncan, esprit maudit et la photo présente sur l’article relatif sur Wikipedia pourrait effectivement aller dans ce sens. Ce qui m’étonne le plus, c’est que sur toutes les photos que j’ai trouvé sur ce groupe, je n’en ai trouvé aucune montrant un peau noire. Il semblerait toutefois que les origines ethniques soient un mélange de d’Européen, d’Africain sous-saharien, et d’ascendance américaine indigène, mais les plus grandes réserves sont émises en ce qui concerne ces suppositions. Il semblerait toutefois que le groupe Melungeon soit effectivement un groupe d’une extraordinaire diversité, rassemblant les membres de plusieurs ethnies mélangées sur plusieurs dizaines d’années et tire son nom du français Mélange avec un pointe d’accent américain. A la lecture de l’excellent article de Wikipedia, on découvre que les Melungeons ne sont pas des cas isolés sur le territoire Américain, car il existe d’autres ethnies dont les origines restent tout aussi mystérieuses (Brown People du Kentucky, We-Sorts du Maryland, Redbones de Caroline du Sud, etc.).

Le famille Brandy - Melungeons

Liens:

  1. Article Wikipedia
  2. Des Américains au sang turc
  3. Le blog des Melungeons
  4. Redbones & Melungeons
  5. The Appalachian Center
  6. The Melungeons Revisited
  7. Melungeon Heritage Association
  8. Portail des Melungeons
  9. Résultat des analyses ADN

Miscellanées

En ce moment, je trouve que les petits billets fourre-tout me conviennent bien. Je joue à l’abeille sur Internet, je récolte et je sélectionne.

J’ai découvert un blog assez hallucinant, très kitsch et qui se prend apparemment au sérieux: The Proceedings of the Athanasius Kircher Society. Avec en prime un billet récapitulatif, sobrement appelé Semaine de la mort où l’on peut décourvrir une collection de masques mortuaires, les plastinations du musée Fragonard, l’autoportrait de Hananuma Masakichi (surprenant) et d’autres choses tout à fait cocasses.

Information aesthetics: un blog sur le design visuel, où j’ai trouvé ce lien humoristique.

The Visual Dictionnary, où comment définir les mots avec des images.

Galleria Jeweledway: un photoblog de panoramique, découvert chez Romu. Ambiance très américaine.

Une galerie de photo sur Los Angeles, comme je les aime, c’est à dire comme on les voit rarement. D’autres encore sur la Californie.

Notes from the road

Au hasard de mes pérégrinations sur le Net, je suis tombé par hasard sur un site fabuleux. Carnet de route, photoblog, ce site est une pure beauté, un régal pour les yeux et s’en dégage une impression d’apaisement total, une ambiance fantomatique et irréelle, comme si les paysages que l’on y voit n’appartenaient pas à ce monde.

Ce qui frappe au premier abord, c’est l’intégration parfaite des photos dans la page, dont chaque détail a été parfaitement travaillé pour satisfaire l’ambiance.

Je vous laisse découvrir Notes from the road, dans un silence religieux.

Notes from the road

Trouvé sur Moleskinerie

3 pour voir le roi – Magnus Mills

Il est certains romans qui vous laissent pantois. Une couverture, quelques mots volés à la sauvette lors de l’achat, ou de l’emprunt, le nom d’un auteur ou un titre enjôleur et quelque chose se passe. Pourtant, celui-ci, ce n’est même pas moi qui l’ai dégoté. En fait, le livre trainait sur la table de nuit, et puis je me suis dis et merde ! Je n’aime pas les livres abandonnés… Celui-ci devait être lu. Je pense que jamais je ne trouverais de livre dont la couverture correspond autant au texte, ceci grâce à une superbe photo de Joshua Sheldon.

3 pour voir le roi - Magnus Mills

Le livre commence dans un paysage étrange, sableux, une plaine, rien de plus, si ce n’est qu’une étrange petite maison en fer blanc. Ici, nous sommes chez un homme, un solitaire vite rejoint par une femme qui va chambouler sa vie et ses habitudes. On le voit alors se plier à des contraintes qu’il ne connaissait pas jusqu’ici et on voit croit apercevoir une métaphore vive sur l’aliénation de l’homme par la femme. Dans un univers où tous les repères sociaux sont complètement inexistants, on voit finalement s’établir quelque chose qui ressemble à la naissance d’une société, ses injustices, ses jeux d’influence, et ses déceptions. Mais avant tout, c’est une histoire qui parle de charisme et de la quête du bonheur, sans pouvoir vous en dire plus. C’est littéralement une histoire qui ne se raconte pas car jusqu’au bout, personne ne peut voir où nous allons être embarqués. Le désert reste notre seul décor, et le fait de vivre dans une maison en fer blanc est érigé en art, voire en science. Un roman absolument étranger…

En lire plus:

  1. Magnus Mills sur Wikipedia
  2. Une interview sur The Barcelona Review

Ses autres livres:

  1. Retenir les bêtes
  2. Sur le départ

#Post-it 4

Quand tu dormais

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Quand tu dormais, je me suis assis sur le bord du lit… Ta peau, dans l’obscurité, prenait une apparence lisse, presque trop et tout d’un coup, je me suis mis à détester le désir que j’avais pour toi. Je n’aurais jamais dû. Nous avions fait l’amour une bonne partie de la nuit et désormais, tu étais comme partie loin de moi, enveloppée des songes. Insouciante, pauvre folle…

Allongée sur le côté, tes seins reposent sur les draps, et même dans cette position, ils n’arrivent pas à être laids. Tu es belle, c’est horrible. Ta peau est lisse et douce, elle glisse sans bruit contre les draps lorsque tu bouges ou que tu te retournes.

Tes fesses rondes étaient relevées et le long de ta peau, dans le creux de la cuisse, coulait encore le coupable sirop blanchâtre en une longue trainée froide et brillante, je me suis alors amusé à tracer des cercles en plongeant l’index dedans, répandant le visqueux liquide qui commençait déjà à sécher.

Tes cuisses, et ton sexe… Quelques petits poils coupés court… J’y étais resté de longues minutes s’étirant comme des heures, coincé là, à tenter de trouver un but à ma quête, comme si ma langue allait trouver un trésor au fond de tes entrailles. J’adore ton odeur, celle qui se répand lorsque tu es excitée, tes fluides que je me plais à prendre à pleine bouche…

Tu dormais, et moi j’étais là, encore plein de tes odeurs que je pouvais sentir partout sur moi, le sexe encore tuméfié, rougi par nos ébats à bâton rompu, repu de toi, vidé de tout désir. Quand tu dormais, je me suis assis sur le bord du lit, et doucement je me suis rhabillé pour ne pas te réveiller.

Je suis parti avant de vomir devant toi…

Un espace trop grand

Deux regards timides qui se croisent, complices et loins d’être innocents.
La fraîcheur et la jeunesse à fleur de peau…
Quelque chose de subtil qui se passe dans la plus grande complicité et le silence…
Quelque part où ça ne devrait pas exister…
Où pourtant luxure et désir se conjuguent…

Les Salines de Petit Village – Île d'Oléron

Il existe sur cette île de nombreuses salines, qu’ailleurs on appelle également marais salants. La mer s’engouffre via des chenaux dans les terres et le long parcours permet à l’eau de mer de s’évaporer, laissant sur place le sel de mer, cuisant la terre et lui donnant ces teintes rouges si caractéristiques. Un moment de douceur sous un climat rude, des couleurs magnifiques et l’odeur du sel qui flotte dans l’air, c’est l’ambiance que l’on trouve à Petit-Village, sur l’Île d’Oléron.

Salines de Petit Village

D’autres photos à proximité de celle-ci sur Flickr.

Une chose

Je me suis déjà posé la question de savoir ce que je regardais en premier chez une femme. Ce que j’aime, c’est certain, c’est le décolleté, la peau sans relief qui parcours la poitrine, la naissance des seins, l’endroit le plus charnel de la planète.

L’hiver est mon ennemi.