Le silence m’étourdit, l’inactivité me pèse et le fait de n’être plus tout à fait dans le même univers me manque cruellement. Je ne me reconnais même plus.
[audio:http://theswedishparrot.com/xool/p_tr.xol]
Je continue d’écrire dans des petits carnets noirs, d’une écriture penchée et pratiquement indéchiffrable qui me permet de ne pas être lu dans le train. Je parle de la façon de rire de tout et de tout ce que je vois, de révolutions, des photos d’Alexandre Mikhaïlovitch Rodtchenko et de son nouveau regard, de ce que je lis, des épopées que je me découvre, de Nicolas Bouvier et d’Ella Maillart, de Gilles Lapouge et de James Joyce.
J’écoute beaucoup les gens parler, jusqu’à ce vendeur de protéines pour chiens culturistes que j’entendais vitupérer sur le trottoir, il a toujours de bons mots pour moi “Ouais le mec il était énervé, il est monté sur ses grandes jambes…” Pas su si c’était de l’humour…
J’ai aussi voyagé dans des terres inconnues jusqu’à me perdre et me faire vomir de dégoût. J’ai tenté des choses qui ne m’ont pas plu. J’ai tenté de m’intégrer dans l’écriture collective mais ce format ne me plait pas. J’ai aussi écouté deux cents fois le dernier album de Portishead (Third) sur lequel je n’arrive pas à trouver le moindre défaut et je m’extasie sur la voix de Beth Gibbons. En secret je lis Surfer pour ses photos de rouleaux sur l’horizon du Pacifique qui ne manque jamais de me rappeler les mots du Pli de Gilles Deleuze. J’ai aussi pris le temps de regarder les photos de Franck Petronio et surtout le regard torride de Ryann.
Alors pour tout un tas de raisons, des bonnes et des mauvaises, j’ai décidé de recommencer provisoirement à écrire provisoirement ici.
Romuald est revenu !
Romuald est revenu !
Romuald est revenu !
Réveillez-vous, Romuald est revenu !
Ça ne durera peut-être pas, ce sera peut-être furtif et fugace comme le vol d’un papillon, mais bon sang qu’est-ce que c’est bon…
la blague entre photographe
“tu fais du rodchenko”
Lorran, si je crois que ça va durer… 🙂
Romu, ouais, c’est ce qui permet de légitimer les erreurs de cadrage 😉
Ravi de ce retour ! J’ai bien fait d’aller voir de temps en temps s’il y avait malgré tout de la lumière…
“En secret je lis Surfer pour ses photos de rouleaux sur l’horizon du Pacifique” Oui, oui, on dit ça 😉
Aaah ah ah… L’abstinence n’est bonne que lorsqu’elle prend … noooon… donne faim … Je me régale d’avance de relire vos doux mots savamment lachés dans la noirceur du net, Mr Romual …
Content de te relire 🙂
Dire que maintenant il va falloir attendre jusqu’en septembre pour que Fabienne fasse de même…
postscriptum, il y a toujours de la lumière qui brille quelque part…
Lorran, si si je t’assure, spa trop mon style les beaux bébés blonds californiens…
Sand, L’abstinence n’est bonne que lorsqu’elle prend donne faim, tu me permets de la garder ??? J’adore…
Kow, Fabienne prend son temps et ça lui donne raison, l’économie est source de bienfaits 😉
trés heureuse de te savoir de retour ton univers me manquait et suis impatiente à l’idée de te lire à nouveau.
Romuald, Kow > “l’économie est source de bienfaits” et le silence idem.
@Romuald : Une espace d’expression, une gachette et les réponses peuvent pleuvent comme des mouches … Chacun ses névroses, moi c’est “la contrepétrie des expressions toutes faites”.
Mmmm… Mi-juin, cela me semble court, à peine le début de l’été… Et il y a tant de choses à dire en été…
j’ai tout de suite pensé à brindilles quand j’ai visionné ça :
blu
et puis si! le Third de Portishead a un GROS gros défaut… celui de se conformer à la durée règlementaire sur rondelle -the Rip, 3’25” much too short…
Ah oui, c’est parfait ça, j’adore, je prends… Quant à The Rip, j’ai du le supprimer. Pas content MR Infomaniak…
woh nooo !
the rip
Ah ouais !!!