2 Replies to “Jour 5”

  1. Allez Romuald, demain tout change…

    Tu retournes au boulot, ton fournisseur préféré est aux abonnés absents, ce qui te fait des vacances, la moitié de tes collègues fait le pont, ce qui t’apporte une relative tranquillité, et tu peux même faire semblant, vis à vis de certains interlocuteurs étrangers, que tu fais, toi aussi le pont.

    Et puis, mardi, youhouh, c’est le V Day, les cloches sonnent à 11 heures, c’est vacances! Si tu veux, je te garde un bout de façade à ravaler (j’arrive pas à coller une photo, mais je t’ai gardé le bas, pour t’éviter de faire l’écureuil sur l’échaffaudage, avec l’eau et le sable du karscher ça fout un rien les jetons quand même), et je te prête l’ensemble pantalon veste polyamide vert sombre que j’ai piqué à une collègue de bureau. Avec ton karcher en forme de pistolet de sf en plastique jaune et noir, et ta tenue étanche, t’auras l’air d’un croisement entre un marin des forêts et max payne. Pis après, on boira des coups, pour se remettre, en bouffant des saucisses cuites sur un barbecue allumé sous la pluie. Pas du kil acheté dans une foire aux vins, avec cru borgeois marqué sur l’étiquette, c’est pour les commerciaux et les neo beaufs (avec la salade saumon pamplemousse ent entrée, et a glace Hagen Dasz en dessert). Pas de la bière, on n’est pas des ouvriers quand même. Et pas du rosé, ca sert à rien d’insister!

    Non, j’ai du mélange soja-calcium de chez carrouf, le truc écologico-improbable de la mort, et du jus de litchi raisin de chez intermarché. Et là, fourbus à cause du ravalement, humides à cause du karcher, gelés parce que c’est pas chauffé chez moi et que c’est novembre là, mais sobres grâce aux mousquetaires et à carrefour, on se racontera nos vies, et on refera le monde en regardant passer les canards.

    Pis si tu veux, après on ira faire les écureuils sur l’échaffaudage et peindre les voliges et les queues de vache, en matant les filles et les motards sur la nationale. De haut, les motards ils on l’air un rien plus ridicule que d’habitude, et les filles, parfois elles regardent avec admiration ces droles de gusses qui peignent des voliges, allongés sur le dos sur un échaffaudage, un onze novembre… ou peut être qu’elle se moquent d’eux, d’ailleurs, on n’entend rien de la haut.

    Allez, Romuald, demain tout change!

  2. Ah mais faut pas croire que si mon fournisseur préféré n’est pas là je vais en chier pour autant. Téléphone sur messagerie, Lotus fermé et je vais cravacher tout seul dans mon coin, parce qu’il faut bien continuer à assurer le service. Le seul truc qui me fait tenir là, c’est de me dire que je boufferais bien un kebab à Saint-Lazare avec une bière quand tout ça sera terminé, un de ces jours, et on regardera les dindes et on les notera avec des notes allant de 1 à 2. Ouais, nan, pour l’instant, c’est pas trop ça. Faut que je me refasse une santé, et un moral.

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