Aujourd’hui Sainte-Brigitte, c’est la fête de ma mère.
Aujourd’hui, pour la première fois, mon fils s’est retourné sur son tapis de jeu. Il est passé du dos à l’à plat ventre. Et pour la première fois aussi, il s’est mis sur le côté gauche dans son lit.
Le bruit de l’été que je préfère, c’est celui des tourniquets qui aspergent les jardins publics, ça me rappelle tellement lorsque j’étais enfant et que je passais les chauds après-midi chez mes grands-parents, au Clos-Fleuri, les journées devant les matches de Rolland Garros.
Ce soir je suis un peu triste parce que je me rends compte que je ne sais même pas m’exprimer clairement avec les gens que je côtoie, ce qui me vaut le désagrément de paraître autre chose que ce que je suis. On me regarde parfois comme un monstre, ce que je suis peut-être, mais j’ai peur de ne pas m’en rendre compte. Il faut, pour la paix de mon âme que je me tourne vers quelque chose qui évacue toute cette fatigue vers l’extérieur. Rassurez-vous, je ne deviens pas mystique, je veux juste prendre le chemin de la raison.