Brittany trip

En partant de la Roche-Jagu et son château, vers Morlaix et Roscoff. Un bout de Bretagne, tantôt sous la pluie, tantôt sous le soleil. Morceaux choisis.

Vue du Trieux (Trev)

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Je précise que ces photos n’ont pas été prises avec mon Canon EOS 350D mais avec mon Nikon Coolpix (ça se voit certainement, par ailleurs).

Château de la Roche-Jagu (Kastell ar Roc’h Ugu)

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Morlaix (Montroulez), ville des ponts et de maisons à Pondalez, une curiosité

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Roscoff (Rosko), ville des Johnnies, face à l’Île de Batz

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Flesh like marble

Du côté du marché Saint-Pierre, lorsque finalement j’ai réussi à abandonner ma voiture sur le boulevard Rochechouard (ce qui relève de la performance un samedi), je me suis dit qu’il faudrait un jour faire un choix dans cette ville impossible qu’est Paris. Les piétons et les voitures ne peuvent pas cohabiter plus longtemps. Je me souviens d’un temps où marcher à Paris était encore agréable. Que l’on soit d’un côté ou de l’autre, la situation est impossible. Le piéton maugrée car la voiture ne laisse pas les priorités et se comporte comme un phacochère au milieu des flamands roses (la métaphore peut paraître audacieuse, car le piéton ressemble lui aussi souvent à un phacochère, mais il est susceptible). De son côté, l’automobiliste est furieux car lorsqu’un piéton s’engage, il rameute avec lui ses fâcheux congénères et lorsque le troupeau a fini sa course, le feu est passé au rouge.

J’ai fait la bêtise de prendre ma voiture et cette fois-ci, je décide qu’on ne m’y reprendra plus. Terminé. Il va falloir un jour se décider à interdire les voitures à Paris. Tout est à gagner, les piétons seront plus libres de circuler et n’énerveront plus les automobilistes, certains quartiers étant complètement saturés par les deux populations. C’est sans compter les innombrables petites ruelles où les trottoirs sont quasiment inexistants. Bref, je comprends pourquoi je n’aimais pas aller à Paris en voiture, mais ce temps est désormais révolu. Paris se fera désormais à pied.

Ce quartier est vraiment particulier et il me rappelle mon enfance lorsque ma grand-mère m’emmenait chez Reine, chez Dreyfus ou chez Moline, le trio de choc, indéfectibles icônes des acheteurs compulsifs de tissus et autres passementeries. J’aime les gens qui flânent ici, l’air détaché du touriste de passage ou concentré de celui qui fait vraiment ses courses, j’aime ces japonaises qui rient à pleines dents et ces femmes aux cheveux de jais, aux yeux sombres, ces hommes avec leurs mètres en bois qui passent leurs journées à découper du tissu et à distribuer des notes griffonnées sur des petits calepins ressemblant à des billets de tombola, j’aime ces gens qui s’engouffrent par les portes battantes, qui montent et descendent les escaliers, tâtent les tissus, déroulent des mètres de lainages, s’étonnent de la qualité des tissus ou au contraire de leur incroyable côté kitsch.

Un peu plus tard, en partant, j’emprunte la rue Caulaincourt et je passe sur le cimetière de Montmartre, un lieu au charme fou. La rue Caulaincourt a elle-même beaucoup de charme, avec ses épaisses frondaisons. Lorsque le soir commence à tomber, il y fait sombre tout de suite et tout au long de la rue au pied du Sacré-Coeur et jusqu’à la rue Custine, une ambiance de vieux Paris règne, même si les magasins sont désormais très bobo.

Dimanche, c’est dans un autre quartier que je suis allé. Descente à Rambuteau, j’ai descendu la rue de Bretagne qui n’a rien de très sympatique, si ce n’est lorsqu’on arrive devant une grande batisse fraîchement rénové. Sur le trottoir d’en face, on découvre entre deux boutiques, l’entrée d’un marché au nom étrange: le marché des Enfants Rouges. Lorsque nous passons, les gens de la voirie nettoient à grands coups de jets des monceaux de papiers et de fruits pourris, faisant monter une odeur de poisson et d’eau de javel pas très agréable. Dans les parages se trouve une vitrine qui attire mon attention. Ici, on ne vent rien, on entrepose simplement des mannequins…

mannequins

La rue vieille du temple, un peu plus loin, descend vers l’Hôtel de Ville et se rétrécit au fur et à mesure. Nous marchons un peu pour aller à notre destination. Ici, la population est beaucoup plus bigarrée qu’à Montmartre, mais tout ici semble surfait, fortement marqué par un argent facile et absolument hautain. Les gens ici ne sont pas sympathiques et portent sur leurs visages la marque de l’appartenance à une tribu dont peu de gens font partie. Pourtant, ceci n’arrive pas à gâcher l’ambiance particulière de ces rues étroites. C’est étrange.

Nous allons chez Muji, un magasin très tendance proposant des objets au design épuré, mais pas forcément très pertinent dans le choix des objets. Ce qui n’est pas cher est très gadget et ce qui est cher est souvent trop cher pour ce que c’est. Sinon, c’est toujours agréable d’aller y faire un tour, même si l’agencement des deux magasins n’est absolument pas zen et engendre des confrontations inutiles. Ne supportant plus la chaleur et le monde, je sors avec mon fils, qui ne se prive pas pour interpeler les passants et faire son clown. Il a du mal à tenir en place, mais il est tellement mignon.

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Il a froid aux mains et sa mère tire les manches de son pull pour les lui protéger, mais cela ne l’empêche pas de prendre son goüter sur le banc d’un parc, ni même de faire une glissade sur le toboggan. Ce petit garnement est tellement irrésistible qu’il arrive même à se faire payer un pot de glace à la vanille par le serveur du Starbucks de la rue des Archives. Entre nos doigts, la chaleur du moka apporte un peu de réconfort et surtout un irrésistible goüt de chocolat blanc et de cannelle.

starbucks

Sur le chemin du retour, dans la chaleur du métro, le petit zouzou commence à s’éteindre, et sur le chemin entre la station et la voiture, il marche doucement à mes côtés. Arrivé devant la voiture, je lui enlève son imperméable, mais je m’aperçois qu’il a déjà les yeux fermés et dort debout. Son sommeil se poursuivra jusqu’à la maison, sur le canapé. Finalement, ça cartoone aura raison de son sommeil, il ne quittera pas le canapé et sa position allongée pour regarder les dessins animés, alors que dans la maison flotte une odeur de soupe à l’oseille qui me transporte des années en arrière. Cette ambiance de dimanche soir constitue un des moments préférés de ma semaine, rien n’y est comme les autres jours, les lumières basses, les esprits reposés et les odeurs mettent ces instants entre parenthèses.

Port-Rhu, le port-musée

Nul autre endroit qu’un port désaffecté aurait pû convenir à un musée du bateau. Port-Rhu, à Douarnenez (Au bout du Finistère, sur la route du Raz, lieu supposé de l’existence de la ville d’Ys) accueille des bateaux dans leur milieu naturel et reconstitue la vie des marins dans cette ville sardinière (la conserverie est une des plus grosses de France).

Vous pourrez y observer le langoustier Notre Dame de Rocamadour, la barge Northdown ou le remorqueur Saint-Denys. Est également exposé un bateau-phare anglais, le Scarweather, dont la couleur rouge et la coque en métal en font un des fleurons de la flotte. Un lieu magique à découvrir lors de votre prochaine escapade en Bretagne.

Scarweather, bateau phare

De Paimpol à Tréguier, en passant par la terre

Obsession du souvenir… Bouts de terre, bouts de mer, des clichés jetés à la mer, histoire d’avoir toujours le coeur en vacances. Parce que la mer fait partie de ce que je suis… Des lieux qui me sont familiers, des moments que j’essaie de garder pour toujours, des bouts de vie gravés.

Le port de Paimpol se prépare à la fête du chant de marin

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Notre-Dame de Bégard, dans les terres

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Soir de fête à Tréguier et un bout de ma plage

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Particules élémentaires

Je suis certain que vous n’avez pas pu passer à côté d’un non-événement ; la sortie du nouveau livre de Patrick Poivre d’Arvor, dans lequel il révèle l’existence d’un secret de polichinelle qui a l’air d’étonner tout le monde (le fait qu’il soit le père du fils de Claire Chazal). Etonnamment, rien n’est dit sur le véritable nom du bonhomme. Il prétend toujours s’appeler Patrick Poivre d’Arvor alors qu’il s’appelle en réalité Patrick Poivre. La particule a été rajoutée. D’Arvor n’a jamais été un nom de famille breton mais ni plus ni moins que le nom du littoral en Basse-Bretagne du nord, Ar Vor n’est n’est que la mutation de mor (la mer, la marée).

Je sais, c’est aussi un non-événement.

Les anges de l'été

Si vous avez regardé un peu ce qui s’est passé cet été en Bretagne, vous n’avez pas pu manquer la révélation de ces trois femmes d’exception. Elles sont belles, ont beaucoup de talent et il y a fort à parier qu’on entende parler d’elles très bientôt….

Vous avez deviné ?

Susana Seivane

Elle est Espagnole, Galicienne, et joue d’une instrument que beaucoup trouvent désuet, la gaïta asturienne, qui n’est ni plus ni moins qu’une cornemuse (ou biniou, en breton). Sa fraîcheur, son énergie ont galvanisé les foules de l’Interceltique de Lorient de la Saint-Loup de Guingamp, à tel point qu’un journaliste de Ouest-France est tombé en surchauffe devant son sex-appeal en l’appelant “bomba latina”. Si la musique traditionnelle retrouve une jeunesse, c’est en partie grâce à elle. Ecoutez des extraits sur le site de la FNAC.

Nolwenn Corbell

Digne héritière des soeurs Goadec et de Louise Ebrel, elle est une des valeurs montantes de la musique traditionnelle bretonne. A suivre et à écouter sur le site de la FNAC.

Dominique Dupuis

Révélée au public du grand ouest cet été, la violonniste n’est pas Française mais Québécoise et il semblerait que nous autres petits Français ayons succombé à son charme. A quand la vraie notoriété de ce côté-ci de l’Atlantique ? Pour une fois que le Québec nous envoie des artistes de qualité ! A écouter sur son site.

Ma révérence

Voilà, nous sommes vendredi et ce soir, dès 20h00, celui que certains s’attachent désormais à appeler Sieur Lithium (je ne vois pas d’où ça peut venir mais ça me confère un certain prestige qui n’est pas pour me déplaire, et me donne en plus un petit air moyen-âgeux qui me va bien et accessoirement la grosse tête) ne sera plus connecté sur son blog. L’abandon total…

Message personnel à tous les lecteurs de ce blog (encore une fois, je fais ma diva et j’abuse des phrases à rallonge):

Ces vacances-là, j’estime les avoir bien mérité. Je pars ce soir et je ne reviendrai que le 29 août, ce qui fait en tout quatre semaines d’absence loin du monde qui fait mon quotidien, et j’avoue que si être loin de chez moi ne pose littéralement aucun souci, être loin de mon blog me chagrine un peu parce que je serai loin de vous.

C’est peut-être très imbécile à dire comme ça mais cette expérience qui m’a été donnée de vivre dans la blogosphère depuis deux ans a été très bénéfique à tous points de vue, d’abord pour ma petite vie, parce que je me suis donné les moyens de m’exprimer publiquement au travers d’un outil que je n’hésite pas à qualifier d’exceptionnel, Dotclear et de développer quelque chose qui me semble viable, au travers de multiples hésitations, mouvements à bascule et tempêtes sous mon crâne… ensuite parce que j’ai rencontré des personnes réellement exceptionnelle, des personnes que je n’aurais jamais pu rencontrer en dehors de ce cadre tout particulier. Ces personnes, ces blogueurs, ces blogueuses sont devenus des éléments de ma vie… Je ne citerai personne en particulier (par manque de temps, uniquement), mais elle se reconnaîtront et savent que je les aime. Certains sont devenus des amis, d’autres sont en passe de le devenir et en ça, l’expérience blogosphérique est unique et m’aura apporté une vision des choses absolument centrale dans mon existence, en provenance d’une communauté qui n’en est pas vraiment une.

Alors je voudrais vous remercier tous pour tout ce que vous m’apportez au quotidien, parce que je suis très demandeur et que vous êtes là…

Bref, trève de larmoiments… Je pars donc en Bretagne, à mi-chemin entre Guingamp et Tréguier, dans une petite commune du nom de Plouëc du Trieux (on ne rigole pas). Autant vous dire que je vais bien en profiter, mettre ma tête au repos (enfin, me connaissant, ça ne va pas durer longtemps), et profiter de l’Océan qui est le mien, respirer l’air iodé, regarder l’estran se faire recouvrir par l’eau…. J’en salive d’avance…

Comme chaque fois, j’aime bien vous décrire ce que je vais emmener avec moi:

  • Les contes du soleil et de la brûme, d’Anatole Le Braz, histoire d’être un peu dans l’ambiance….
  • L’invention de Morel, d’Adoflo Bioy Casares, que je n’arrive pas à terminer.
  • Les années douces de Hiromi Kawakami
  • Bleu presque transparent de Ryû Murakami
  • Mon blog-notes, ce cahier qui me permet de rassembler mes idées à bloguer.
  • Des coupures de journaux à découper, à trier, à bloguer…
  • Mon appareil photo, voir plus bas pourquoi
  • Accessoirement quelques vêtements

Ceci reste à l’état de projet, mais je vais peut-être avoir accès à Internet pendant mon séjour, tout dépendra du bon vouloir de l’espèce de boulier qui sert d’ordinateur…

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Je ne sais pas quoi vous dire d’autre que En espérant vous revoir à mon retour !

EDIT: j’allais oublier, je suis à peine parti que j’ai déjà un projet dans la tête, lié à la photo…. un projet, dira t-on, presque ethnographique… mais je ne vous en dit pas plus pour l’instant, on verra à mon retour…

Ressac de l'Océan

Je ne sais pas comment je fais pour continuer à vivre sans. Lorsque je regarde l’océan depuis ma plage, je regarde vers le nord-est, vers le phare des Héauts de Bréhat. Je vois à peine l’horizon, cette petite mer étant enchassée dans un cordon rocheux.

Autrefois, lorsque je regardais l’Océan, je pointais vers le nord-ouest alors que d’autres regardent le sud. Je n’ai jamais pu me faire à la mer parce qu’elle n’a pas de marées. Pas d’estran où découvrir mille petites vies grouillantes, pas de flot ni de jusant… Pour moi la mer est triste parce qu’elle ne bouge pas. L’Océan en revanche est plein de senteurs fortes, de mouvements torturés par des fonds insondables, de mystères et de légendes. Je n’ai jamais pu me faire à la mer et ses côtes tristes…

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Hier soir, je me suis endormi avec dans la tête le chant des goélands et des pétrels marins, le bruit des galets ballotés par le ressac et le doux chuchotement du vent dans les oreilles. Des rêves iodés…

Visions de la mer

Pour vous, pour vos yeux, parce que la mer est belle et que celle-ci j’y tiens particulièrement. Ne comptez pas sur moi pour vous dire où ça se trouve, c’est mon paradis.

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