Défaut de transmission

Je me pose souvent des questions, je ne sais pas faire grand-chose d’autre. Mes dix doigts sont peu souvent sollicités pour des activités manuelles et je passe une bonne partie de mon temps à réfléchir, c’est un de mes grands défauts. Le problème, quand on réfléchit, c’est qu’on se pose des questions (ce qui est, j’en conviens, une attitude incompatible avec la religion) et les questions amènent des remises en questions, non pas forcément de soi, mais de ce qu’on pense. Et j’ai longtemps cru que la culture, pour ne citer qu’elle, était destinée à satisfaire de vils instincts d’autosatisfaction, mais je me suis trompé, et il n’est pas exclu que par la suite, je revienne encore sur cette opinion.

J’ai passé samedi soir une soirée horrible. En fait, j’étais invité par mon ami Laurent pour son anniversaire, et nous avons passé une soirée fraîche dans son appartement décoré avec simplicité mais avec beaucoup de goût, ce qui, pour un garçon est suffisamment rare pour être remarqué. Nous avons bien mangé, bien bu, etc. et je me suis rendu compte qu’en plus des sujets de discussion traditionnels sur lesquels il ne faut pas deviser entre amis, c’est à dire la religion, la politique et l’amour – hein ? – il fallait également éviter de parler culture. Etrange, me direz-vous, car que reste t-il ? Le travail, ça va cinq minutes, le cul, ça ne se fait pas…

Dizzie

Tout est parti en vrille – à mon sens – lorsque la copine du frère de Laurent a demandé ce qu’était qu’un bobo ? Toutes les définitions y sont passées, du tout au n’importe quoi, et pour une fois, la discussion prenait un tour étrange, car personne n’avait envie de rire, tout le monde semblait étrangement impliqué et trop sérieux à mon goût. Je n’ai pas pu m’empêcher de réagir lorsque j’ai entendu des inepties du genre “ce sont des gens qui ont des idées de gauche et qui…” ou alors “ce sont des gens qui ont de l’argent et qui…“, voire même “ce sont des gens qui sont dans le milieu de la culture et qui…“… Arghhhhh, VOS GUEULES !!! Silence !! Premièrement, on s’en fout des bobos. “Oui mais moi je suis une bobo et j’assume bien…“. OK, super, sujet suivant. Bref, les bobos, c’est pas le sujet. En l’occurrence, c’est que les deux personnes avec qui je tentais d’avoir une discussion sont deux personnes qui se considèrent comme des bobos, même si l’un des deux s’en est vigoureusement défendu – avec force “Ah mais de quoi on parle là, je ne comprends pas…“, et accessoirement, ce sont deux relations de travail* avec qui nous entretenons une relation de haine cordiale basée sur peu de choses (ils détestent mon humour, ou plutôt ils ne rigolent qu’au leur, faible et basé sur la répétition, et je ne fréquente pas les mêmes lieux – ajouté à cela qu’ils ne connaissent strictement rien à ma vie, ni à ce que je fais en dehors du travail et qu’ils me considèrent comme une sorte d’animal sans vie, mais les apparences sont parfois trompeuses et contrairement à eux, je n’expose pas ma vie privée et sexuelle sur la place du marché). Là où je me suis insurgé, c’est lorsqu’il a été question de culture, puisque selon leurs termes, le bobo est dans le milieu de la culture, sous-entendu que la culture c’est un peu comme la merde, il faut avoir les deux pieds dedans pour la sentir. Mais de quoi parlons nous ? Du dernier vernissage d’untel ? De l’exposition Yves Klein ? Du dernier livre de Houellebecq ? Le problème avec les gens qui ont de l’argent et ne se privent pas, c’est qu’ils ont un peu trop tendance à croire qu’il suffit de s’acheter une cafetière Nespresso (What else ?), d’écouter Mylo (qui n’est par ailleurs qu’un tromblon de sous-culture bruyante), de ne pas s’habiller chez Hennes and Mauritz (H&M pour ceux qui n’auraient pas compris), d’habiter dans le XXè ou dans le Marais et de connaître plein de monde dans le monde de la CULTURE (criez pour vous rendre compte de l’effet) ou de manger dans des lieux branchés pour être un bobo, ou quoi que ce soit d’autre…

Bilbliothèque

Je n’ai pas voulu être condescendant, méprisant ou exclusif – je leur laisse ce privilège – mais la culture, c’est un petit peu autre chose que tout ce que je viens d’énumérer, d’une manière non exhaustive et passablement ironique (oui, j’ai réponse à tout), parce que la culture se niche partout et c’est dans sa transmission et dans le partage qu’elle trouve son essence, c’est à dire exactement le contraire que le milieu dans lequel évoluent ces gens. J’ai dit une chose que je pense vraie, à mon corps défendant, j’ai dit que les bobos étaient des opportunistes qui n’évoluaient dans des milieux branchés plus par intérêt que par conviction et opinion, et je le maintiens a fortiori après cette soirée. J’avais envie de leur dire de visiter mon blog, ne serait-ce que pour avoir une autre approche de la culture, moi qui n’en suis qu’un factotum, mais je n’ai pas voulu qu’ils prennent cela pour la prétention.

Sur ces entrefaites, je vais préparer mes lasagnes, parce que la culture c’est aussi comme ça, c’est comme les domestiques, ça passe aussi par la cuisine.

Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public

C’est un objet de tristesse, pour celui qui traverse cette grande ville ou voyage dans les campagnes, que de voir les rues, les routes et le seuil des masures encombrés de mendiantes, suivies de trois, quatre ou six enfants, tous en guenilles, importunant le passant de leurs mains tendues. Ces mères, plutôt que de travailler pour gagner honnêtement leur vie, sont forcées de passer leur temps à arpenter le pavé, à mendier la pitance de leurs nourrissons sans défense qui, en grandissant, deviendront voleurs faute de trouver du travail, quitteront leur cher Pays natal afin d’aller combattre pour le prétendant d’Espagne, ou partiront encore se vendre aux îles Barbades. Je pense que chacun s’accorde à reconnaître que ce nombre phénoménal d’enfants pendus aux bras, au dos ou aux talons de leur mère, et fréquemment de leur père, constitue dans le déplorable état présent du royaume une très grande charge supplémentaire ; par conséquent, celui qui trouverait un moyen équitable, simple et peu onéreux de faire participer ces enfants à la richesse commune mériterait si bien de l’intérêt public qu’on lui élèverait pour le moins une statue comme bienfaiteur de la nation. Mais mon intention n’est pas, loin de là, de m’en tenir aux seuls enfants des mendiants avérés ; mon projet se conçoit à une bien plus vaste échelle et se propose d’englober tous les enfants d’un âge donné dont les parents sont en vérité aussi incapables d’assurer la subsistance que ceux qui nous demandent la charité dans les rues. Pour ma part, j’ai consacré plusieurs années à réfléchir à ce sujet capital, à examiner avec attention les différents projets des autres penseurs, et y ai toujours trouvé de grossières erreurs de calcul. Il est vrai qu’une mère peut sustenter son nouveau-né de son lait durant toute une année solaire sans recours ou presque à une autre nourriture, du moins avec un complément alimentaire dont le coût ne dépasse pas deux shillings, somme qu’elle pourra aisément se procurer, ou l’équivalent en reliefs de table, par la mendicité, et c’est précisément à l’âge d’un an que je me propose de prendre en charge ces enfants, de sorte qu’au lieu d’être un fardeau pour leurs parents ou leur paroisse et de manquer de pain et de vêtements, ils puissent contribuer à nourrir et, partiellement, à vêtir des multitudes. Mon projet comporte encore cet autre avantage de faire cesser les avortements volontaires et cette horrible pratique des femmes, hélas trop fréquente dans notre société, qui assassinent leurs bâtards, sacrifiant, me semble-t-il, ces bébés innocents pour s’éviter les dépenses plus que la honte, pratique qui tirerait des larmes de compassion du cúur le plus sauvage et le plus inhumain. Etant généralement admis que la population de ce royaume s’élève à un million et demi d’âmes, je déduis qu’il y a environ deux cent mille couples dont la femme est reproductrice, chiffre duquel je retranche environ trente mille couples qui sont capables de subvenir aux besoins de leurs enfants, bien que je craigne qu’il n’y en ait guère autant, compte tenu de la détresse actuelle du royaume, mais cela posé, il nous reste cent soixante-dix mille reproductrices. J’en retranche encore cinquante mille pour tenir compte des fausses couches ou des enfants qui meurent de maladie ou d’accident au cours de la première année. Il reste donc cent vingt mille enfants nés chaque année de parents pauvres. Comment élever et assurer l’avenir de ces multitudes, telle est donc la question puisque, ainsi que je l’ai déjà dit, dans l’état actuel des choses, toutes les méthodes proposées à ce jour se sont révélées totalement impossibles à appliquer, du fait qu’on ne peut trouver d’emploi pour ces gens ni dans l’artisanat ni dans l’agriculture ; que nous ne construisons pas de nouveaux bâtiments (du moins dans les campagnes), pas plus que nous ne cultivons la terre ; il est rare que ces enfants puissent vivre de rapines avant l’âge de six ans, à l’exception de sujets particulièrement doués, bien qu’ils apprennent les rudiments du métier, je dois le reconnaître, beaucoup plus tôt : durant cette période, néanmoins, ils ne peuvent être tenus que pour des apprentis délinquants, ainsi que me l’a rapporté une importante personnalité du comté de Cavan qui m’a assuré ne pas connaître plus d’un ou deux voleurs qualifiés de moins de six ans, dans une région du royaume pourtant renommée pour la pratique compétente et précoce de cet art. Nos marchands m’assurent qu’en dessous de douze ans, les filles pas plus que les garçons ne font de satisfaisants produits négociables, et que même à cet âge, on n’en tire pas plus de trois livres, ou au mieux trois livres et demie à la Bourse, ce qui n’est profitable ni aux parents ni au royaume, les frais de nourriture et de haillons s’élevant au moins à quatre fois cette somme. J’en viens donc à exposer humblement mes propres idées qui, je l’espère, ne soulèveront pas la moindre objection. Un américain très avisé que j’ai connu à Londres m’a assuré qu’un jeune enfant en bonne santé et bien nourri constitue à l’âge d’un an un met délicieux, nutritif et sain, qu’il soit cuit en daube, au pot, rôti à la broche ou au four, et j’ai tout lieu de croire qu’il s’accommode aussi bien en fricassée ou en ragoût. Je porte donc humblement à l’attention du public cette proposition : sur ce chiffre estimé de cent vingt mille enfants, on en garderait vingt mille pour la reproduction, dont un quart seulement de mâles – ce qui est plus que nous n’en accordons aux moutons, aux bovins et aux porcs – la raison en étant que ces enfants sont rarement le fruit du mariage, formalité peu prisée de nos sauvages, et qu’en conséquence, un seul mâle suffira à servir quatre femelles. On mettrait en vente les cent mille autres à l’âge d’un an, pour les proposer aux personnes de bien et de qualité à travers le royaume, non sans recommander à la mère de les laisser téter à satiété pendant le dernier mois, de manière à les rendre dodus, et gras à souhait pour une bonne table. Si l’on reçoit, on pourra faire deux plats d’un enfant, et si l’on dîne en famille, on pourra se contenter d’un quartier, épaule ou gigot, qui, assaisonné d’un peu de sel et de poivre, sera excellent cuit au pot le quatrième jour, particulièrement en hiver. J’ai calculé qu’un nouveau-né pèse en moyenne douze livres, et qu’il peut, en une année solaire, s’il est convenablement nourri, atteindre vingt-huit livres. Je reconnais que ce comestible se révélera quelque peu onéreux, en quoi il conviendra parfaitement aux propriétaires terriens qui, ayant déjà sucé la moelle des pères, semblent les mieux qualifiés pour manger la chair des enfants. On trouvera de la chair de nourrisson toute l’année, mais elle sera plus abondante en mars, ainsi qu’un peu avant et après, car un auteur sérieux, un éminent médecin français, nous assure que grâce aux effets prolifiques du régime à base de poisson, il naît, neuf mois environ après le Carême, plus d’enfants dans les pays catholiques qu’en toute saison ; c’est donc à compter d’un an après le Carême que les marchés seront le mieux fournis, étant donné que la proportion de nourrissons papistes dans le royaume est au moins de trois pour un ; par conséquent, mon projet aura l’avantage supplémentaire de réduire le nombre de papistes parmi nous. Ainsi que je l’ai précisé plus haut, subvenir aux besoins d’un enfant de mendiant (catégorie dans laquelle j’inclus les métayers, les journalistes et les quatre cinquièmes des fermiers) revient à deux shillings par an, haillons inclus, et je crois que pas un gentleman ne rechignera à débourser dix shillings pour un nourrisson de boucherie engraissé à point qui, je le répète, fournira quatre plats d’une viande excellente et nourrissante, que l

Aux Antiquités

Le temps s’est réchauffé, le soleil était au rendez-vous…
Après avoir côtoyé les haleines fétides, les cheveux gras et les survêtements à la boulangerie, nous sommes partis pour la Capitale flamboyante, les rues scintillantes et calmes du 1er arrondissement, le Louvre et son département des Antiquités Egyptiennes, puis le quartier japonais. Une belle journée pour ne pas penser. Des photos que je pense avoir bien réussi.

Scribe
Horus en bronze
Sarcophage en bois enduit
Armée des serviteurs
Vase Canope
Sarcophage en bois peint

Les autres photos de cette journée:

  1. Papyrus représentant la création du monde, Geb et Nout.
  2. Détail du sarcophage de Ramsès III.
  3. Haut-relief d’Abydos.
  4. Sphinx de Tanis.
  5. Pyramide du Louvre.
  6. Rue de Rivoli.
  7. Ministère de la Culture.
  8. Galerie Vivienne.

Meta brindilles VI

marsh cashman koolloos architects

Marsh Cashman Koolloos Architects, ce ne sont plus des inconnus pour moi. Je connaissais cette superbe maison Whitworth avec sa piscine en longueur qui traverse la maison qui a cette particularité d’être construite autour d’une bibliothèque consacrée à l’architecture contemporaine. On retrouve également ce concept dans une autre maison, celle de Craven Road à Toronto. Trouvé chez Rouge, le superbe rouge. A découvrir également, les oeuvres de Keisuke Maeda et le site qui va avec.

microhomes

Sur BusinessWeek, je découvre le concept de microhomes, de toutes petites unités de vie de 27m² destinées aux étudiants. Une vision de l’habitat adaptée au coüt de la vie et à l’espace des grandes villes japonaises et une organisation de l’espace optimisée pour cette population particulière que sont les nomades urbains. J’y reviendrai plus tard en parlant de la maison Aura, puisqu’elle est basée sur ce principe d’infonctionnalité optimale.
Via JeanSnow.

Dans la catégorie vintage, une collection de souris à travers les âges (récents). Via Core77.

Fix Ortho, via A Daily Dose of Architecture.

Atelier Bow-Wow – Tower House, Japon sur Flickr. Le concept de la maison verticale.

Casamania

Alexander Gorlin Architects

Dannensuru

Je suis un écrivain sans écrits, un homme sans jambes.
Des tonnes de papier que j’ai noircies, il ne reste au bout du compte que quelques fragments réellement dignes d’intérêt. Quelle calamité pour moi de faire ce constat, de me rendre compte que tout ceci n’a certainement servi à rien, sinon à me donner plus avant le goût de l’écriture, la volonté de lire toujours plus pour enrichir ma culture, mon vocabulaire, et percer les secrets de la composition. Au bout du compte, aujourd’hui, alors que j’ai 32 ans, rien n’a bougé.
Fidèle à moi-même, terriblement constant et dramatiquement immuable, je n’ai toujours rien écrit alors que je passe mon temps libre à griffonner.
Il n’y a rien, je continue à ne laisser aucune trace de mon passage, comme si les déplacements de mon corps dans l’espace quotidien n’étaient décidément que fortuits, torpides, inconsistants. Alors, je continue d’écrire dans l’espoir de quelque chose que je n’arrive même pas à définir… Et à force de continuer et de continuer encore, il apparait que la seule décision sage est d’arrêter.
Pour l’instant, je n’ai plus envie d’écrire… ailleurs…

Avant l’heure

Photo © ptrob59

Envie de prendre les mots à bras le corps, de me laisser bercer après cette belle journée d’hiver qui a revêtu des habits printaniers, envie de me laisser porter tout simplement. Les choses de la vie n’ont que rarement de l’importance, et c’est ainsi que je les vois. L’air est chargé de petites particules de bonheur et tout à coup, je n’ai pas envie de réfléchir, juste de sentir.

On m’a fait un compliment aujourd’hui, et comme souvent, ça me met mal à l’aise, je ne sais pas quoi répondre ; on m’a dit que j’écrivais bien, que je parlais bien et que ma culture était impressionnante. Je n’ai pas su quoi répondre au risque de passer tout à coup pour quelqu’un qui manque de modestie, ce qui n’est pas faux en soi. Et puis j’ai reçu un mail troublant, des mots qui auraient pu avoir été écrits sur une lettre de papier gaufré, et tout à coup, je me suis senti étrangement bien, en totale confiance, dans la confidence malgré l’étrangeté.

Je me suis regardé longtemps dans le miroir de la salle de bain et j’y ai vu un visage lisse et encore jeune, des yeux doux bien qu’emplis de malice, des sourcils qui n’inspirent peut-être qu’une légère tristesse, mais c’était moi, je me suis reconnu, c’était bel et bien moi. Il y avait longtemps que je n’avais pas ressenti cela face à mon image. La raison ? Je la connais. Je suis en accord avec moi-même, je ne suis rien d’autre que ce que je suis après avoir longtemps pensé que je pouvais jouer avec des apparences qui ne faisaient que m’éloigner de moi-même. J’aurais pu être meilleur, faire de grandes choses, mais me dire que j’aurais pu être pire me conforte dans l’idée que je suis bien comme je suis. Je m’aime bien, je me supporte, je ne me dégoûte jamais, je suis une bonne compagnie pour mes moments d’homme seul. Et par-dessous tout, je garde au fond de moi mes espoirs d’enfant, mes rêves de gamin, et sur le visage ce sourire discret que l’on me connait.

A présent, je peux à nouveau parler de moi sans me faire peur.

Un peu de tout, vite fait

Quality spirit

Ces derniers jours, je me suis aperçu qu’on parlait de moi, enfin non, de mon blog avec une attention toute particulière. En effet, j’ai découvert avec stupéfaction que le blog Arkinetia, dont je parle beaucoup en ce moment, avait rédigé un billet uniquement destiné à présenter mon blog. Pour ceux qui ne connaissent pas, Arkinetia, c’est ça:

Arkinetia es una publicación de Grupo ASDSC , España, desarrollada y editada por un equipo de profesionales radicados en cuatro ciudades de España y Argentina: Zaragoza y Vitoria-Gasteiz en España; Tandil y San Carlos de Bolívar en Argentina..

Autant dire que je suis tombé de ma chaise, me rendant compte que pour une fois, j’avais réussi quelque chose. Ce blog, orienté architecture et design et très connu dans ce domaine et particulièrement dans le monde hispanophone, parle de mon petit blog (6 souscriptions Bloglines, 2000 visites par jour) en de terme élogieux. Après un échange de mails avec Martin Ferrer, qui avoue me lire avec attention, je me sens tout à coup gonflé à bloc.

D’aucun se demanderont certainement pourquoi je me suis mis soudain à parler d’architecture et de design. En réalité, je m’intéresse à l’architecture depuis longtemps, à tel point que j’ai sans doute évoquer la possibilité un jour d’en faire mon métier, sans y croire réellement. Dans la section artistique du lycée, j’appréciais plus les cours d’histoire de l’art que les cours de dessin, et ma curiosité m’a permis de très bien m’en sortir avec ce mémorable 16 au bac pour l’épreuve d’histoire de l’art (quand on sait que j’ai eu 2 en histoire-géo et pas mieux en philo, je me demande encore comment j’ai réussi à avoir mon bac, surtout quand j’ai sorti à l’examinatrice du rattrapage qu’en 1945, le président de la république était de Gaulle, ce dont à vrai dire, je me contre-tapais royalement – depuis, j’ai fait des progrès). Le sujet portait sur l’architecture contemporaine, et j’ai réellement pris mon pied à rédiger ma copie.

Aujourd’hui, l’étude de l’architecture est pour moi une source de repos, un calmant pour l’esprit, une sorte de niche zen, dans laquelle j’éprouve beaucoup de plaisir. Je compte d’ailleurs très prochainement faire l’exposé de ma conception des choses sur ce blog et en faire profiter ceux que ça intéresse.

Il y a quelques jours, j’écrivais ces quelques lignes sur mon journal:

J’EXIGE D’ÊTRE UN PRODUIT MARKETING, JE VEUX ÊTRE UN PAQUET DE SOUPE DESHYDRATEE !

En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai. Ce que je fais en ce moment, ce n’est ni plus ni moins que du marketing, du buzz, dont je ne tire strictement aucun bénéfice puisque je ne touche aucune commission, je ne tire aucun bénéfice sur les ventes de ce que je vends. Même si occasionnellement, j’ai eu l’occasion de travailler pour Tribeca et Buzz Paradise, je n’en ai tiré que la fréquentation supplémentaire, valeur ajoutée considérable. Car oui, je vends, au sens où je parcours les sillons du web et je fais partager cette connaissance, et grossièrement, je le vends, je vends de la culture et de la connaissance et j’adore ça.

Pour m’appliquer à le faire du mieux possible, je mets un point d’honneur à construire mes billets de manière rigoureuse, en appliquant de vieilles méthodes propres à l’architecture (oui, encore) de l’information. Chaque billet, en fonction du thème traité, répond à des critères implicites de mise en valeur, que ce soit par l’image, par l’efficacité des liens proposés et la construction quasi-journalistique des articles, composés de manière synthétique.

Aussi, j’ai de plus en plus de mal à comprendre pourquoi mon inscription auprès de French 2.0 (blogs Français de qualité… de qualité de quoi, on ne sait pas) n’a pas généré mon inclusion à l’annuaire puisque je pensais répondre aux critères de sélection ; le fait de ne pas faire partie de la liste ne me chagrine pas plus que ça et je ne participerai pas à la seconde vague d’inscriptions. Il faut croire que je ne dois pas suffisamment penser web 2.0. Pendant ce temps, Arkinetia me fait vibrer en me faisant entrer dans la cour des grands.

Culture bière

Pour les amoureux de la bière consommée avec modération, un lounge s’est ouvert sur les Champs-Elysées (qui soit dit en passant retrouve un peu de son lustre que la propagation des marques à pétasses avait eu tendance à ternir ces dernières années). Un cadre agréable entièrement dédié au dieu houblon…

Culture bière