Chronique des temps (bis)

Lors de mon premier Aletheia (terme grec signifiant dévoilement, ce qui se présente dans la lumière), j’avais fait part de ma découverte du blog d’Izo et de son article sur Nobukazu Takemura, mais ce matin, je viens de lire un billet du même auteur sur ses rapports tortueux avec la France. Des mots superbes qui me laissent pantois.

Quand on commence à ne plus savoir, il n’existe aucun mode d’emploi. Comment se réadapter à une culture désormais à demi idéalisée et à demi haïe ? Comment se rapprocher d’une société qui paraît maintenant si loin et si fermée ? Se crée une étonnante double personnalité qui tend à la folie passagère.

Je continue mon petit bonhomme de chemin sur ce même blog et je tombe sur La balade de Takayama. On pourrait croire que c’est un film mais non, c’est un beau récit sur un petite ville proche de Nagoya. Encore une fois, je me laisse bercer par ses photos et ses mots. N’oubliez pas le nom d’Izo. Sur son blog, je trouve aussi un lien vers un site qui m’était sorti de la tête et que j’avais trouvé très beau. Sancho.does.Asia est un portail sur le cinéma asiatique, en français, et même si on n’y trouve rien sur Tampopo (The first Japanese noodle western!), c’est l’occasion de découvrir des petits joyaux (qu’il faudra ensuite se procurer), comme Junk Food de Masashi Yamamoto.

Je m’arrête un instant sur un blog qui parle de littérature, Pollanno et notamment sur ce billet très intéressant sur la littérature des ombres (kage no bungaku).

Je vous invite également à aller visiter ce blog très étrange, qui promet de longues heures de lecture: Extraordinary Ordinary Guy In Japan – The introduction of weird and strange things in Japan. A lire, ce billet sur les jeux d’enfants au Japon.

takayama

Traumatismes – Chapitre 2

D’où viennent donc nos peurs de l’abandon ? D’où vient ce besoin de consolation si impossible à rassasier que nous rappelle avec tellement de force Stig Dagerman ?

Sigmund Freud décrit trois grandes vexations sur lesquelles je voudrais revenir avec vous. Il précise la seconde ainsi :

Au cours de son évolution culturelle, l’homme s’érigea en maître de ses cocréatures animales (…). Nous savons tous que les recherches de Charles Darwin (…) ont mis fin à cette présomption. L’homme est lui-même issu de la série animale, apparenté de près à certaines espèces, de plus loin à d’autres. C’est la vexation biologique.

Et il paraît que cette vexation n’est pas la plus douloureuse… ni la première d’ailleurs… Enfait, c’est la troisième.

Jed

Futur antérieur

Dans deux mille ans, quelles informations auront les historiens sur l’homme du vingtième siècle ? Au fil des perturbations politiques, les documents numériques auront peut-être disparu, les documents papiers seront illisibles… seuls subsisterons les céramiques, les métaux, les verres..

Peut-être, alors, comme le suppose l’exposition futur antérieur, ces historiens feront des erreurs d’interprétations ; les nains de jardin deviendront des statuettes de prêtres et les pots de fleurs des gobelets à libations.

Cette exposition, crée en 2002 pour le musée romain de Lausanne-Vidy, est montée en ce moment (et jusqu’à fin 2005) au musée de Vieux-La-Romaine, dans le Calvados. Je l’ai visitée ce ouiquende, et je vous conseille, si vous passez dans la région, d’y faire un tour. L’idée est très originale, très rafraîchissante. Certaines interprétations de nos objets les plus usuels sont à exploser de rire !

Un seul bémol : le décor SF sensé nous transporter dans un futur où la mode luminaire est au néon violet… horriblement cliché. Superflu.

Je conseille également de visiter ensuite l’exposition permanente, plus “sérieuse”, qui s’intéresse au site archéologique de Vieux-La-Romaine (ancienne cité romaine). Après le choc de Futur antérieur, on voit les objets exposés d’un oeil différent… On se dit que les archéologues d’aujourd’hui peuvent aussi se tromper. On imagine que les représentations de Bacchus pourraient tout aussi bien être, en fait, des pubs pour un marchand de vin…

Tenzin Gyatso en Suisse

Né en 1935 – Tenzin Gyatso – un symbole de paix indiscutablement remarquable, poursuit son enseignement à travers le monde entier.

Du 5 au 12 août 2005, le chef spirituel du peuple tibétain donnera les enseignements, en tibétain (et des traductions en nos langues seront à disposition)

le site officiel (corrigé avec mon mea culpa pour l’erreur involontaire)

Pour l’histoire:
Agé de 2 ans, Tenzi Gyatso est reconnu – selon la tradition tibétaine – comme la réincarnation du 13ème Dalaï-Lama. Ainsi, le 22 février 1940 à Lhassa, marque son intronisation. Il est Geshe Lharampa (docteur en philosophie bouddhiste).

Le 7 octobre 1950, les forces chinoises, avec à leur tête Mao Ze Dong, envahirent le Tibet. Le Dalaï-Lama trouva refuge en Inde en 1959. Il n’a jamais abandonné son pays, il a fuit pour mieux survivre et plaider la cause des tibétains.

Depuis, il ne cesse de plaider en faveur de négociations. En 1989, ses efforts furent couronnés par le Prix Nobel de la Paix.
Mais le Tibet est toujours occupé et la culture de son peuple de plus en plus menacée d’éradication.

Souvent, le Dalaï-Lama (océan de sagesse) parle de lui comme d’un simple moine. Dans son exil à Dharamsalla au nord-ouest de l’Inde, il s’investit essentiellement à la méditation et aux prières. Par ailleurs, il voyage beaucoup dans le monde pour donner des conférences (telles que celle précitée), à l’occasion de rencontres bouddhistes ou encore pour rencontrer des hommes politiques.

Lorsque nos intentions sont égoïstes, le fait que nos actes puissent paraître bons ne garantit pas qu’ils soient positifs ou éthiques
> Sa Sainteté le Dalai Lama <

The Atlantic Monthly

atlantic monthly

En baguenaudant par-devers les pages revêches du Project Gutenberg (qui je le rappelle est la plus grande base de données de textes en ligne), j’ai trouvé un fabuleux petit bijou: Les archives de The Atlantic Monthly, une revue littéraire américaine centenaire, fleuron de cette culture ardue.

En creusant un peu plus, j’ai finalement trouvé l’intégralité des archives de 1857 à 1901, classées par volumes et par article, ce qui est réellement plus pratique que sur le site du Project Gutenberg.

Aujourd’hui, cette revue existe toujours sous forme de magazine. un morceau d’histoire

Hunter S. Thompson

DENVER (Reuters) – Le journaliste et écrivain américain Hunter S. Thompson, symbole de la contre-culture américaine, auteur notamment du roman “Las Vegas Parano”, s’est suicidé dimanche soir dans sa maison d’Aspen, au Colorado, a-t-on appris de source policière. hunter s thompson TV5: Né en juillet 1937, Hunter S. Thompson, qui écrivait presque toujours à la première personne des histoires entre fiction et journalisme, était devenu célèbre en 1966 après la publication de “Hell’s Angels”, histoire de sa relation avec le gang des motards du même nom. Il avait reçu dans les années 60 un “doctorat” délivré par une mystérieuse église américaine. Il a aussi été candidat en 1970 pour le poste de shérif à Pitkin (Colorado) en réclamant le “pouvoir aux dingues”, et il ne lui a manqué que quelques voix pour être élu. Ses derniers ouvrages sont “The Rum Diary”, “Screwjack and Other Stories,” “The Proud Highway” ainsi que “Hey Rube: Blood Sport, the Bush Doctrine, and The Downward Spiral of Dumbness.”

Libération: Incidemment, il définit ce qu’il a lui-même labellisé comme le «gonzo journalisme», et défini en ménageant une passerelle entre le reportage et les arts — avec la prévalence d’un œil d’«artiste» sur le monde : «C’est un style de “reportage” fondé sur l’idée de Faulkner que la meilleure fiction est beaucoup plus vraie que n’importe quelle forme de journalisme (…) Le vrai reportage gonzo exige le talent du maître journaliste, l’œil du photographe/artiste et les couilles en bronze d’un acteur.»

Liens:

  1. Gonzo.org
  2. Levity.com