Miscellanées

En ce moment, je trouve que les petits billets fourre-tout me conviennent bien. Je joue à l’abeille sur Internet, je récolte et je sélectionne.

J’ai découvert un blog assez hallucinant, très kitsch et qui se prend apparemment au sérieux: The Proceedings of the Athanasius Kircher Society. Avec en prime un billet récapitulatif, sobrement appelé Semaine de la mort où l’on peut décourvrir une collection de masques mortuaires, les plastinations du musée Fragonard, l’autoportrait de Hananuma Masakichi (surprenant) et d’autres choses tout à fait cocasses.

Information aesthetics: un blog sur le design visuel, où j’ai trouvé ce lien humoristique.

The Visual Dictionnary, où comment définir les mots avec des images.

Galleria Jeweledway: un photoblog de panoramique, découvert chez Romu. Ambiance très américaine.

Une galerie de photo sur Los Angeles, comme je les aime, c’est à dire comme on les voit rarement. D’autres encore sur la Californie.

Blattschnitte de Natalie Czech

Découverte sur BLDGblog, Natalie Czech utilise le vide post-industriel, la perfection géométrique de paysages ravagés par la main de l’homme pour en tirer toute la substance esthétique et le relief.

Elle parfait sa démarche en ne faisant que recycler des images disponibles librement sur Internet pour la composition de ses toiles. Un monde vu d’en haut, un verticalité effrayante qui n’est pourtant que le reflet de ce qui nous attend.

Minimalisme

Je ne sais plus par où commencer. L’impression de redécouvrir Internet et des milliers de choses qui trainent des tous les coins. Tout d’abord, je suis comme tombé en extase devant ces préfabriqués. Inhabitat est un blog spécialisé en architecture, avec une section entière dédiée au préfabriqué.
New Minimalist Houses: Un livre sur les habitations minimalistes par Anja Llorella Oriol chez Collins Design.
Gisue Hariri y Mojgan Hariri: Deux soeurs architectes, Belmont House – Belmont, California
Subtopia: un blog qui se définit lui-même comme A field guide to military urbanism…
Moonriver: Night Traveling, Day Dreaming, while Mapping my Escapisms, Tracing Love
Overshadowed: un traitement de la photo très particulier, des ambiances sombres…

Jardin Ephrussi de Rothschild

ephrussi

Amateurs de jardins fouillis, abstenez-vous. Vous êtes ici dans le règne de l’ordre et de la puissance. Le jardin Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat, est le résultat de la puissance de l’argent et du savoir faire de grands artistes, dans un cadre somptueux.
Ne cherchez pas ici le défaut, tout est tiré au cordeau, mais ce sont des centaines d’espèces de plantes qui sont conservées ici.
La villa est aussi et avant tout un modèle d’architecture florentine remise au goüt du jour.

Photo Copyright Fondation Rothschild

Rory Gallagher living in the past…

Sans rougir, j’exhibe parfois la photo de mon permis de conduire, sur laquelle j’arbore une crinière très longue. C’est un des seuls reliquats d’une époque révolue où je m’étais bati un style particulier, tandis que d’autres arboraient blousons noirs, chaînes en tout genre et autres objets métalliques pour ou moins satanistes. Ce style que je portais était à mi-chemin entre le style rustique des pires babas et un style rock’n’roll classique, bottes en daim, blouson en jean et peau de mouton et chemises à fleur à l’appui. C’est à cette époque que je suis tombé en pâmoison devant Rory Gallagher…

A cette époque là, tandis que certains s’énervaient sur les rifs acérés et entendus de Metallica ou Motorhead, j’avais choisi une autre voie, assez déconcertante pour certains. Dans mes oreilles, les groupes Deep Purple, Uriah Heep, Lynyrd Skynyrd (dont la moitié du groupe a tragiquement disparu dans un crash d’avion), mais aussi et surtout Jethro Tull (porté par le fabuleux Ian Anderson, flûte à bec, voic rocailleuse et cache-poussière crasseux) et des gens de la terre comme Stevie Ray Vaughan (également disparu dans un crash d’hélicoptère), Albert King, John Mayall (celui sans qui Clapton ne serait rien, et son mystérieux Blues from Laurel Canyon)…

Rory Gallagher

C’est à ce moment-là que j’ai découvert Rory Gallagher… Un irlandais hirsute à la bouille d’enfant. Je l’ai découvert presque par hasard alors qu’en fin de carrière il venait de sortir un album fabuleux, Fresh Evidence, influencé par le blues de la Nouvelle-Orléans et notemment Clifton Chenier, un accordéoniste, chantre du style Zydeco (haricot en français cajun)… Sur cet album également un fabuleux The loop instrumental et endiablé et deux autres titres, Kid Gloves et Empire State Express. Ses deux albums très rock Photo Finish et Calling Card sont également des bijoux, mais si vous voulez poursuivre, vous pourrez également écouter un des meilleurs live du bonhomme, Irish tour 74.

J’ai eu l’insigne honneur de me trouver à ses pieds, par une froide journée de décembre 1994, alors qu’il donnait à l’Olympia son dernier concert parisien et peut-être son dernier concert tout court. Particulièrement en forme de jour là, certes un peu vieilli, j’ai passé trois heures magiques, inoubliables. Il est décédé en 1995 des suites d’un rejet de greffe du foie. Personne comme lui ne savait jouer des harmoniques… Personne comme lui n’avait une voix si étrange et gouailleuse portée par un terrible accent irlandais…

Rory Gallagher

Ingénierie du pont

Ponts du monde entier ! Soyez heureux, on s’intéresse à vous! Je m’étonnerai toujours de la somme d’informations que l’on peut trouver sur Internet, mais ce qui m’étonne toujours autant, c’est la faculté que certaines personnes ont à mettre tout leur coeur dans ce qui les passionne. Un certain Derek Locke a dû passer beaucoup de temps sur son clavier pour donner naissance à un site majesteux sur tout ce qu’on veut savoir sur les ponts[1], de l’ingénierie à la construction. Bluffé, je suis. On pourra également retrouver de très bon articles sur Building Bridges.

Je viens également de trouver la photo d’Olivier Théreaux du Longfellow Bridge à Boston, lequel doit être rénové..

Notes

[1] Depuis le temps que vous me connaissez, vous devriez savoir que je suis capable de m’intéresser à tout et à n’importe quoi !

Archives du crime

L’année dernière, je m’étais un peu penché sur la réalité du mythe d’Amityville, cette petite bourgade américaine qui a été secouée par des événements soit-disants extraordinaires ayant donné naissance à un film culte du même nom, ainsi d’ailleurs que moults autres navets du même genre. J’avais trouvé à l’époque un site relatant avec une précision chirurgicale les heures de la découverte du crime de la famille Ronald DeFeo, ce qui, il faut bien le dire, fait froid dans le dos.

amityville Il faut préciser tout de même pour ceux qui pensent que le film est la retranscription exacte de l’affaire, que l’histoire réelle est bien plus sordide et bien moins extraordinaire. La Crime Library (un site de CourtTV) est un vrai puits de science pour tous ces meurtres odieux, aussi bien classés que peuvent l’être ce genre d’affaires. Dans un autre style, beaucoup plus criard, un des sites les plus connus sur les serial killers et autres criminels sont recensés sur Internet Crime Archives. Beaucoup plus sérieux, faîtes un tour sur le NAJCD (National Archive of Criminal Justice Data de l’Université du Michigan), mais la navigation y est un peu compliquée dans la mesure où de nombreuses parties sont protégées par mot de passe. Pour revenir à Amityville, il existe un très bon site consacré à l’affaire: The Amityville Murders. Un petit tour sur le répertoire de Google vous emmènera également sur d’autres sites relatifs.’

Des tags et des blogs

Mais enfin, ça sert à quoi les tags ? D’ailleurs, par souci de francisation, on pourrait peut-être déjà appeler ça des étiquettes, ça ne mange pas de pain. Pardon pour cette digression derechef. Je viens d’intégrer dans Dotclear la possibilité d’inclure des tags de manière automatisée (J’avais lancé l’idée sur mon ancien blog de créer un plug-in dans ce sens mais le travail qui a été effectué par le créateur du plug-in Twtags surpasse de loin ce que j’ai fait, et j’en appelle d’ailleurs à tous ceux dissertent autour du sujet à faire des efforts d’explicitation pour que cette installation soit accessible même aux non-geeks) et de créer un beau nuage de tags permettant à la fois l’affichage des billets par tags et le lien vers les tags Technorati, et je dois avouer que j’en suis très satisfait. Mais l’apparition de ces taxonomies sur mon blog me pose question.

Le gros avantage, c’est un système de sous-catégorisation évoluée. Le classement par catégories de mon blog a été clairement défini à la base et répond à des règles intrinsèques à mon blog et à ce que je compte en faire. Mais la catégorisation ne laisse pas forcément entrevoir ce dont les billets réferrants parlent, et les tags viennent compléter la hiérarchisation des sujets. Ainsi deux billets parlant du même sujet, reliés par le même tag, peuvent faire partie de deux catégories différentes. La taxonomie permet alors une transversalité du blog, et je me pose la question de savoir si cela manquait au blog. Peut-on dire que ce qui ne figure pas comme fonction dans Dotclear manque ? C’est du surplus, c’est de l’ajoût, du bonus. Ceci est valable pour moi.

A l’intérieur du blog, je m’y retrouve, j’ai mes repères et finalement, j’en arrive à naviguer simplement d’un billet à l’autre et tout à coup, mon blog m’apparaît plus clair, mais qu’en est-il de vous ? Ma classification vous semble t-elle claire et vous sert-elle réellement à vous y retrouver, en avez-vous besoin pour comprendre ce que j’écris, cela clarifie t-il votre perception de la navigation à l’intérieur de mon blog ? Autant de questions qui m’intriguent…

A l’extérieur du blog, je pingue chez Technorati pour que mes billets soient repérés dans la catégories concernée (et dans le flou des nuages), et c’est tout. Mais, car il y au moins un mais, il existe le problème de la langue, parce que je vais créer des tags en français, alors que la plupart des blogs sont en anglais et créent leurs tags en anglais. Je pourrais taguer dans les deux langues, mais à quoi bon ramener des lecteurs anglophones sur mon blog alors que je ne parle que français… En fait, si je crée des liens vers Technorati, c’est pour rediriger mes lecteurs vers des sujets proches. Mes lecteurs ne sont-ils donc pas capables d’y aller d’eux-mêmes ?

Au bout du compte, mon nuage de tags m’est propre et ne sera certainement pas le même que celui d’un autre blogueur, c’est un indicateur interne qui n’a de valeur qu’ici et qui créé du lien sous forme de dynamique hypertexte. Le tag créé de l’hyperlien interne par catégorisation transversale et ça, c’est bien, c’est très bien parce que c’est une forme de classification qui transcende l’action de l’Internet en le subordonnant à une action de recherche intrinsèque. Cette valeur que prend la taxonomie donne de la consistance à l’hypertexte, mais n’est-ce pas aussi un bon moyen pour perdre le lecteur dans un flot d’information qui le dépasse complètement ?

Décidément, j’ai un peur de me perdre moi-même dans mes mots. Et vous, êtes-vous perdus ?

Le livre des morts

Depuis longtemps, je voulais écrire un billet sur un sujet pas très gai. En fait, lorsque j’ai vu le film d’Amenabar, les Autres (film que j’ai trouvé par ailleurs passablement mauvais, à part une image de très bonne qualité), j’ai été interpelé par ce album de photos que Nicole Kidman trouve dans un vieux carton. Les photos représentent des gens assis, les yeux fermés, dans leurs plus beaux habits, et la servante lui explique que c’est le livre des morts, ce sont des photos prises pour immortaliser les morts avant la mise en bière et que c’est une coutûme dans les grandes maisons.

Comme je le disais à Fabienne, je n’avais jamais entendu parler de cela auparavant et elle en a déduit que c’était peut-être une coutûme anglo-saxonne. Nous n’avons rien trouvé sur Internet à ce sujet, mais en cherchant un peu, j’ai trouvé quelques petites choses pas très gaies du tout. Âmes sensibles s’abstenir… Ce n’est vraiment pas joli. D’ailleurs, si quelqu’un sait quelque chose à ce propos, j’aimerais vraiment en savoir un peu plus.

Les photographes en soutien

Voguere Church (Katrina Relief Auction)

Je pense que nombres d’entre vous êtes au courant des évènements qui se sont déroulés outre atlantique. Une fois n’est pas coutume, le village global se met en branle pour venir en aide.

Jamais les gens du monde entier ne se mobilisent conjointement aujourd’hui autour d’évènements dévastateurs et ce grâce (dans ce cas là) aux médias et internet.

Tout ça pour dire que la communauté des photographes Flickr a créé une initiative de soutien Katrina Relief Auction où, nous photographes mettons en aux enchères une ou plusieurs photos. Tous les dons seront directement envoyés à la Croix Rouge afin de venir en aide aux sinistrés de l’ouragan Katrina.

Pour ma part j’ai mis à disposition la photo ci-dessus, prise en juin dernier dans l’église de Voguere Ligure en Italie.