Frank van der Salm

Frank van der Salm

Impossible de ne pas voir une forte ressemblance entre les photos de Frank van der Salm et celles de Michael Wolf.
Même si le premier semble beaucoup jouer avec des maquettes en utilisant la profondeur de champ, on y voit le même travail autour de l’architecture dans ce qu’elle a de microstructural.
Le motif devient une oeuvre à part entière, la ville prend corps à partir des détails, et se construit alors une échelle de valeur que l’on ne voit que rarement dans le représentation urbaine.
La navigation chronologique sur le site permet de voir l’évolution de son travail au fur et à mesure du temps.
Via Le territoire des sens.

Frank van der Salm

Paysages urbains

Urban landscapes est un site dédié à la vision de des paysages urbains au travers de la photographie, turbiné par deux photographes basés à Londres, Peter Marshall et Mike Seaborne, dont voici le manifeste:

The urban landscape can be viewed both as a series of structures and edifices more or less organised by human action and as a panorama of social and cultural histories framing our present and inscribing our past.

Offrant une large perspective sur divers environnements, de Londres à la Chine, la vision de ces photographes nous permet de naviguer dans les divers aspects du développement social au travers de l’habitat et de l’occupation de l’espace.

Urban landscapes

Biographical Landscape: Stephen Shore, 1969-79

Quelques uns des plus beaux clichés de Stephen Shore, dont une rareté, un autoportrait (on croirait voir Tom Waits).
Des paysages qui sonnent comme des tranches de vie. Un cadrage impeccable, des couleurs lumineuses et des contrastes savoureux.

Stephen Shore

let's take pictures

Un système de navigation vraiment hors-norme, des photos originales et recherchées qui prennent tout l’écran, la plupart du temps, quelques destinations, c’est let’s take pictures. A découvrir, ne serait-ce que pour se dépayser.

letstakepictures

L'automne en Nouvelle-Angleterre

Feuilles d'automne

De temps en temps, la presse nous apprend qu’un obscur savant, muni de l’équivalent scientifique d’un nuancier, a découvert que les érables du Michigan ou les chênes de Ozarks arborent en fait des teintes encore plus vives. Mais cet ignorant néglige complètement certaines particularités qui font de l’automne en Nouvelle- Angleterre un phénomène indiscutablement unique. Pour commencer, le paysage de notre contrée bénéficie d’un décor qui ne connait pas de rival en Amérique du Nord. Ses églises blanches nimbées de soleil, ses petites fermes pimpantes et ses riches couleurs et ses villages ordonnés en font le complément idéal des riches couleurs qu’offrent la nature. De plus, il existe ici une diversité d’arbres qu’on trouve rarement ailleurs. Chênes, hêtres, trembles, sumacs, quatre espèces d’érables et des centaines d’autres essences fournissent un contraste de couleurs qui éblouit les sens. Enfin et surtout, la région jouit de conditions particulièrement favorables à un équilibre climatique parfaitement harmonieux entre des nuits d’automne fraîches et vivifiantes et des journées chaudes et ensoleillées. Donc que ce soit clair : pendant quelques journées d’octobre, la Nouvelle- Angleterre est le plus bel endroit du monde. Qu’on se le dise.
[…] Or, pour permettre à ces jolies couleurs mordorées de s’exprimer, les arbres continuent à nourrir leurs feuilles même si ces feuilles ne servent plus à rien, sauf à pendre de leur branche pour faire joli.
[…] Il y a plus étrange : certaines espèces d’arbres vont encore plus loin et se mettent à fabrique, à leur détriment, d’autres substances, des anthocyanines, produisant ces magnifiques couleurs rouges et ornagées qui font la gloire de la Nouvelle-Angleterre. En réalité, les arbres de cette partie des Etats-Unis n’en produisent pas plus que les autres, mais il se trouve simplement que le climat et le sol de cette région fournissent des conditions idéales pour l’éclosion de telles couleurs. Sous des climats plus chauds ou plus humides les arbres se donnent autant de mal, mais sans aucun résultat. Personne ne peut expliquer pourquoi les arbres font autant d’efforts alors qu’ils ne gagnent manifestement rien à l’affaire.

Bill Bryson
Notes from a big country

Le site IloveNY permet de suivre en temps réel l’évolution des couleurs des arbres dans l’Etat de New-York.

Chasseurs de canyons

Il fallait y penser, rassembler des photos des plus beaux canyons du sud-ouest américain en un même endroit, une galerie impressionnante – un peu dommage tout de même que la qualité d’image ne soit pas toujours au rendez-vous. Slot Canyons.

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Todd Hido

Todd Hido fait partie de ces gens que la fioriture embarrasse, que le détail ennuie profondément et que les histoires ne passionnent pas.
Repéré il y a quelques temps chez VVork, je me suis décidé à en savoir plus sur cet homme qui traîte des sujets aussi déroutants que divers et pour qui la question du design de son site n’a pas l’air cruciale.
Né dans l’Ohio en 1968, il est diplomé depuis 1991 de la School of the Museum of Fine Arts de Houston et depuis 1996 du California College of Arts. Consacré par l’exposition de ses photographies au Guggenheim, il est un digne successeur de Stephen Shore, avec ceci en plus que ces sujets se tiennent malgré leur diversité.
Femmes déprimées dans des chambres glauques, racontant peut-être des histoires sordides de prostituées dans des motels miteux, intérieurs vides et sans vie, extérieurs de nuit dans les banlieues pauvres d’une Californie mal connue, maisons habitées uniquement éclairées de l’intérieur, paysages délavés et brumeux, Hido joue avec la lumière, les halos et les ambiances particulières liées aux caprices de la météo, des photos dans lesquelles le soleil ne joue jamais aucun rôle, acteur subalterne de la vie quotidienne.
Il joue avec notre côté obscur, se déplace dans la ville en n’ayant rien de particulier à nous dire, photographie les femmes en ne nous disant rien de leur histoire, laquelle ne peut même pas se lire dans leurs yeux vides et leur expression neutre.

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Manufactured Landscapes

Jennifer Baichwal a réalisé un film sur Edward Burtynsky dont j’avais déjà parlé ici. Burtynsky est un photographe du monde industriel, auteur d’une oeuvre prodigieuse héritière de Bernd et Hilla Becher dont la philosophie tend à démontrer les liens étroits entre l’homme et la nature au cours de cent dernières années et plus particulièrement l’emprise et l’empreinte de l’homme sur les paysages, lesquels sont devenus des paysages manufacturés, pour les besoins de son économie.
Une oeuvre à parcourir, à redécouvrir pour méditer sur le miracle de la transformation de la nature.
Les impressions sur le documentaire à lire sur A Daily Dose of Architecture.

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