Moog, l'esprit synthétique

Le 22 août dernier disparaissait un grand bonhomme. Bien sûr, il ne fait pas partie de ces stars dont on ne connaît que le nom et rarement l’oeuvre, mais de ceux qui ont donné leur nom à un outil révolutionnaire. Robert Moog est décédé à l’âge de 71 ans, mais il a laissé des traces indélébiles dans l’appréhension artistique de toute une génération de musiciens qui ont découvert la musique de synthèse avec l’instrument auquel il a donné son nom. Le moog est un synthétiseur enchâssé dans du bois, ce qui lui confère un certain charme.

big modular moog

Hans Fjellestad : “J’ai découvert le synthétiseur Moog quand j’avais huit ans. Je me souviens d’en avoir joué pendant une heure. Ce qui m’a plu, c’est le son mais aussi l’instrument. Il y a des tas de boutons énormes, des interrupteurs et le bois que Bob a utilisé pour le coffrage. Je trouvais tout cela très naturel et organique.” Via Arte.

Hans Fjellestad a réalisé un film mêlant l’histoire du bonhomme et celle de l’instrument (bande annonce, où l’on peut entendre le fameux Moog) qui dans ses premières versions était un véritable mur composé de boutons, de potentiomètres et de câbles, le faisant plus ressembler à un vieux standard téléphonique qu’à un piano (le premier instrument de moog était un theremin, un synthétiseur modulaire à oscillations sur basses fréquences). Le mini-moog, sa version allégée a notamment été utilisée par l’orchestre de Zappa, mais aussi par des artistes vraiment éloignés par le style tels que Emerson, Lake & Palmer, Herbie Hanckock ou George Clinton.

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