Benjamin Biolay

Benjamin Biolay

Pour bien commencer cette année qui s’annonce pleine de charmes, je vais distribuer mes premiers bonbons à une personne pour qui je nourris une haine acérée: Benjamin Biolay, mais auparavant, il faut que je vous parle du prochain portrait que je compte dresser, celui de Philippe Djian. Parce qu’en fait, je détestais sans vraiment de raison cet écrivain que je trouvais constamment plongé dans un pathos énervant, et finalement j’ai revu ma copie.

En ce qui concerne Benjamin Biolay, ça risque d’être compliqué de faire marche arrière. Voici l’archétype du type qui se prend pour un artiste… Parce que les artistes se doivent d’être mal coiffés et mal rasés comme Vincent Delerm, parce que l’artiste se doit de surprendre, de faire tout ce qui lui passe par la tête sans censure et surtout de ne pas être compris. Ce qui signifie souvent faire n’importe quoi. Je suis confus de dire que je déteste ce qu’il fait. Pas besoin de disserter des heures, il suffit d’écouter une de ses chansons qu’il interprète et on a tout de suite un aperçu de l’étendue du sujet. Il chante mal, ce n’est pas bon, et surtout, ça n’émeut pas (oh si bien sur, je conçois que cela puisse émouvoir les jeunettes qui se pavanent devant un beau ténébreux certainement de bonne famille, mais bon). Certes, il fait certainement de bonnes choses par ailleurs, mais ce jeu constant de la discrétion, de la présence backstage contribue à envelopper son personnage d’un mystère qui semble n’avoir rien de mystérieux… C’est énervant à force.

Benjamin, si tu nous regardes, arrêtes, je t’en prie…

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