Bukowski – Pulp

J’ai retrouvé en faisant un peu de rangement dans mes papiers, des citations tirées de Pulp, un livre un peu méconnu de Charles Bukowski. Une grande giffle pour les adorateurs de Freud…. Et un nouvel éclairage sur les dires du Président Schreber

Page 130: Vous racontez ce rêve à un Bobo-la-tête, et il vous l’interprète de la pire façon. Etant donné tout le fric que vous lui lâchez, il a intérêt à vous casser le moral. Selon lui, l’étron symbolise ce pénis qui vous effraie tant mais dont vous avez envie. Une connerie de ce genre. Alors qu’en vérité, ce qu’il vous cache, c’est que le pénis le terrifie et qu’il aimerait bien se le prendre dans le fion. Or ce n’est qu’un rêve, un rêve où un éléphant lâche un étron, et rien d’autre. Pourquoi vouloir trouver un sens à tout ? Le meilleur interprète du rêve, c’est le rêveur lui-même. Ne dépensez pas votre fric en pure perte. Jouez-le sur un bon cheval.

Page 111: Au-dessus de moi, il y avait un plafond, et au plafond, il y avait des fentes. De l’une d’entre elles, surgit un bison. Etais-ce moi, déjà réincarné ? Lui succède un serpent avec un lapereau entre ses crocs. S’insinuant à travers les déchirures du store, le soleil se plut à dessiner sur mon ventre nu une croix gammée. Mon trou de balle se mit à me démanger, comme si les hémorroïdes annonçaient leur retour. Ajoutez à cela que mes cervicales me faisaient un mal de chien et que de ma bouche s’échappaient des relents de lait caillé.

Leave a Reply