Dans deux mille ans, quelles informations auront les historiens sur l’homme du vingtième siècle ? Au fil des perturbations politiques, les documents numériques auront peut-être disparu, les documents papiers seront illisibles… seuls subsisterons les céramiques, les métaux, les verres..
Peut-être, alors, comme le suppose l’exposition futur antérieur, ces historiens feront des erreurs d’interprétations ; les nains de jardin deviendront des statuettes de prêtres et les pots de fleurs des gobelets à libations.
Cette exposition, crée en 2002 pour le musée romain de Lausanne-Vidy, est montée en ce moment (et jusqu’à fin 2005) au musée de Vieux-La-Romaine, dans le Calvados. Je l’ai visitée ce ouiquende, et je vous conseille, si vous passez dans la région, d’y faire un tour. L’idée est très originale, très rafraîchissante. Certaines interprétations de nos objets les plus usuels sont à exploser de rire !
Un seul bémol : le décor SF sensé nous transporter dans un futur où la mode luminaire est au néon violet… horriblement cliché. Superflu.
Je conseille également de visiter ensuite l’exposition permanente, plus “sérieuse”, qui s’intéresse au site archéologique de Vieux-La-Romaine (ancienne cité romaine). Après le choc de Futur antérieur, on voit les objets exposés d’un oeil différent… On se dit que les archéologues d’aujourd’hui peuvent aussi se tromper. On imagine que les représentations de Bacchus pourraient tout aussi bien être, en fait, des pubs pour un marchand de vin…