Le livre et la glèbe

L’aspect d’un livre compte pour beaucoup dans l’acte d’achat. Lorsque je cherche un livre, comme par exemple la semaine, et que son aspect me rebute, rien à faire, ce n’est pas la peine que je l’achète car je sais que je ne le lirai pas. Je suis tombé sur sur Au-dessous du Volcan, le superbe livre de Malcolm Lowry (site officiel) et dont l’adaptation au cinéma par John Houston avec Albert Finney est une petite merveille du 7ème art, édité, il me semble, dans la collection Points Seuil. La simple vue de ces pages de mauvaise qualité, de la typographie ramassée et tout sauf moderne et de ces larges marges, j’ai presque jeté le bouquin comme si je venais de toucher le cadavre d’un animal mort. C’est plus fort que moi, je ne peux pas supporter ça.

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Pareillement, un livre qu’a priori je n’achèterai pas en fonction de son auteur ou de son titre peut au contraire faire l’objet d’une belle surprise. Je pense notamment aux livres de la collection Bibliothèque Pavillons chez Robert Laffont, qui a eu la présence d’esprit de faire appel à un designer pour la concevoir. J’ai acheté un livre de Tennessee Williams, Sucre d’Orge sur lequel je n’aurais peut-être jamais posé les yeux si sa couverture à la fois brillante et mate, épurée et dont l’harmonie des couleurs fait envie, ne m’avait pas ainsi chatouillé les papilles oculaires.

D’autre part, je déteste les livres brochés. Je ne sais pas pourquoi mais sans parler du prix, j’ai toujours préféré lire les livres au format de poche. D’une part parce qu’ils sont d’un moindre encombrement dans une bibliothèque (surtout lorsque celle ci menace d’empiéter chaque un jour un peu plus sur l’espace vital) mais aussi parce que rien n’est aussi transportable qu’un livre de poche, dans un sac, dans une poche. Il n’y a que de très rares exceptions: Ulysse et Finnegann’s Wake de James Joyce, quelques tomes des oeuvres complètes d’Antonin Artaud, mais à part ça, je n’ai que des livres de poche. Sont exclus de mini-bibliothèque les éditions J’ai Lu, Garnier-Flammarion et Livre de Poche pour leur excessive laideur et le papier tour juste à subir le même sort que les pages du Figaro, c’est à dire boucher les toilettes. Par contre, y figurent en bonne place les éditions 10/18, Actes Sud et Points Seuil.

Mes critères de sélection d’un livre (en dehors des critères d’auteur et de titre) ? Sa couverture, la qualité de son papier, la typographie utilisée, sa consistance, son odeur, sa présence…

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