Est-ce que quelqu’un aujourd’hui peut appréhender une scène exactement comme pouvait la voir un homme préhistorique ? C’est en substance dans cette unique question que se trouve la justification, si tant est qu’il y ait besoin d’y en avoir, de l’oeuvre des trois photographes que je viens de découvrir. Hiroshi Sugimoto nous dit que le moindre lieu sur terre a changé, ne serait-ce qu’à cause des accidents de terrain, et que la topographie a forcément évolué, sans aller jusqu’à parler de la prégnance de l’être humain sur son environnement. La seule chose qui n’évolue pas – y pense t-on seulement parfois ? – c’est l’horizon que donne à voir la mer. Voici la seule chose qui ne change pas.
Aussi on pourra s’étonner de voir de telles photos qui posent de réels problèmes sur le plan esthétique car ici les règles volent en éclats, ce n’est plus ici que le règne de la lumière et de la couleur, de la brutalité de la nature et d’un dépouillement excessif. Voici les oeuvres de Hiroshi Sugimoto, Michael Wesely et Robert D. Phillips. Un grand merci à Heading East pour m’avoir fait découvrir ces photographies superbes. Et comme une agréable découverte ne vient jamais seule, MoonRiver dévoile les oeuvres de Lee Jung Jin.
Hiroshi Sugimoto
Michael Wesely
Robert D. Phillips
Lee Jung Jin
la mer est mon élément, la dernière image est celle qui me fascine le plus.
La mer ou l’océan ???
je n’y avais jamais vraiment réfléchi mais ce que dit Sugimoto à propos des modifications du paysage est tellement vrai !
avoir l’océan sous les yeux chaque matin, quel rêve !
les photos sont superbes
Souvent j’ai regardé la mer… 🙂
Comme quoi il y a vraiment des gens qui se posent des questions auxquelles on ne pense jamais