Yukio Mishima

yukio mishima

Parmi les écrivains japonais les plus marquants, Yukio Mishima est un personnage complètement atypique, décalé. Dans un Japon en pleine mutation, Mishima (dont le vrai nom est Kimitake Hiraoka), dont la jeunesse n’a été qu’une succession de déceptions et de faiblesses, décide de prendre sa revanche en s’adonnant au culturisme et se bâtit un corps d’athlète. Et dans ce Japon qu’il considère comme une société rétrograde et liberticide, il passe pour un dandy, occidentalisé et jet-seteur. Son oeuvre est sensible, profondément marquée par les déceptions dont il se sent victime au quotidien dans une société qu’il n’arrivera jamais à accepter, et tombera finalement dans un nationalisme inquiétant. On le retrouvera également dans plusieurs films à la fin de sa vie. Parmi ses plus beaux livres, on peut retenir Une matinée d’amour pur, Le pavillon d’or et L’école de la chair. Un jour de 1970, il termine son ultime oeuvre, La mer de la fertilité puis se donne la mort (seppuku) devant les caméras de la télévision lors d’une rocambolesque prise d’otage.

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