J’en ai marre. Je n’en peux plus. C’est terminé, plus jamais de la vie je ne me servirai de mon imprimante.
Ça commence tout connement avec trois paquets de consommables de couleurs primaires et ça se termine en dépression nerveuse parce qu’on se retrouve dans un monde fait d’emballages, des déchets, de sur-emballages et du plastique partout. Un véritable enfer.
Au début, tu te retrouves avec trois cartouches d’imprimante que tu as acheté au petit bonheur la chance parce que comme ton imprimante a plus de six mois, le modèle n’existe pas en magasin et les cartouches sont quasiment introuvables, alors pour être certain d’avoir quelque chose de consommable, tu regardes la forme des cartouches et tu pioches la première référence qui passe en te disant que tu as statistiquement une chance sur trente-sept de tomber sur la bonne, et comme le disent les statistiques, le déterminisme en la matière a peu de chance d’opérer, le hasard encore moins. Et quand tu arrives chez toi et que tu soulèves la capot de ta bécane, tu te rends compte avec un sourire entendu qui confine au fatalisme le plus profond que la référence n’est pas la bonne, c’était couru d’avance. Tu t’es trompé de référence avec un pas de tirage de 2 sur 37.
Photo © Tarotastic
Après un passage au supermarché pour échanger tes cartouches, c’est là que ça ce corse, parce qu’à ce moment là, tu n’as pas encore changé tes cartouches, tu n’en es qu’aux préliminaires, la parade nuptiale c’est pour maintenant.
La cartouche de marque Can** (oui, parce qu’en fait, on a déjà du mal à trouver la bonne référence, alors dans les gamme pas chère, n’y compte même pas. Ton imprimante est une sept mois d’âge qu’elle peut déjà prétendre à une place au musée) entre les mains, tu te rends compte avec effroi que sur le côté, là, en tout petit, est notée la référence de ton imprimante et sa compatibilité et tu te dis que si tu avais passé une bonne heure de plus dans le rayon informatique, tu aurais peut-être trouvé la bonne.
Soit. Tu chausses tes ciseaux pour entamer la chose. C’est un blaster en plastique thermoformé qu’il faut découper à l’aide d’une tronçonneuse d’une paire de ciseaux en deux endroits différents pour pouvoir sortir le carton qui est dedans. Ledit carton est recouvert d’un feuille de papier glacé épais dans lequel se trouve inséré un antivol. Entre ce carton et la feuille se trouve une notice imprimée sur papier glacé fin, plié en 8 dans laquelle tu pourras trouver toutes sortes d’informations très utiles sur tes cartouches et tout ça, mais toi tu t’en fous un peu de cette notice, parce que là, ta préoccupation, c’est de pouvoir utiliser ton imprimante. Dans le carton que tu regardes à présent comme un saint calice contenant les reliques d’un vénérable ancêtre et que tu tentes d’ouvrir en décollant un des rabats, se trouve une poche en plastique qu’il faut couper avec les ciseaux et la cartouche fait son apparition.
Mais ce n’est pas tout, le calvaire ne s’arrête pas là, car la cartouche, qu’à ce moment là de l’opération on est droit d’exiger nue et prête à être consommée n’est absolument pas utilisable en l’état car elle est encore recouverte d’une protection moulante en plastique qu’il faut quasiment déchirer avec les dents. Là, les instincts les plus bas de l’animal qui est en nous se réveillent et ton comportement devient celui d’un être enragé, l’écume aux lèvres… Et ce n’est pas tout. Afin de pouvoir insérer la cartouche dans son emplacement, il te faut encore retirer une goupille de plastique orange ainsi qu’un opercule sur le dessus qu’il faut arracher, et à ce moment-là, ton combat prend fin et tu peux après tout ce chemin… procéder de la même manière avec les deux autres cartouches qui sommeillent dans leur gangue de plastique.
Lorsque je fais le compte des déchets qui jonchent mon parquet, j’ai peine à croire que pour trois petites cartouches qu’il ne me faudra certainement pas plus d’un mois pour vider ou pour laisser sécher ait pu générer tant de déchets.
Et croyez-le ou non, mais ce n’est pas terminé. En enlevant l’opercule des cartouches de magenta et de jeune jaune, j’ai quand même réussi à maculer la plancher et le dessus du bureau de taches d’encre qu’il m’a fallu nettoyer à l’alcool.
Vient ensuite le problème du déchet. Le déchet, ça se jette et pratiquant moi-même le tri sélectif de manière raisonné, je me suis retrouvé face à un dilemme face à la diversité des matériaux. Ça se recycle ou pas ?
Je décide de descendre à la cave pour jeter le tout dans les grands containers réservés à cet effet, et je me prends à maudire le gardien qui a verrouillé quatre des cinq containers pour le tri sélectif, alors que le cinquième est bondé ras la gueule.
Vraiment, cette histoire m’a foutu par terre, et j’ai pris la décision ce soir, de ne plus jamais utiliser d’imprimante de toute ma vie, à moins que celle-ci ne soit vendue avec un contrat de maintenance prévoyant le remplacement des consommables…
huhu. c’est pour ça qu’il faut 1. bien regarder le numéro du modèle de son imprimante AVANT d’aller au magasin acheter ses cartouches ou 2. bien regarder quels types de cartouches d’encre il faudra AVANT d’acheter l’imprimante et choisir celle-ci aussi en fonction des “consommables”.
et j’ai surtout huhu-té en lisant ceci : “’opercule des cartouches de magenta et de jeune” (des cartouches de jeune ? wow)
Prends donc exemple sur des gens qui ont vraiment de la patience :
http://twurl.nl/0dbq7x
😉
Blaster est un vers informatique (http://fr.wikipedia.org/wiki/Blaster) du genre difficile à exterminer avec une paire de ciseaux… quand au blister qui glisse sous la lame desdits ciseaux, que tu finis par attaquer sauvagement au cutter au risque de t’automutiler et dans lequel tu laisses la moité des doigts en otage, je connais, merci. Mais ça n’est rien à côté du kit de recharge d’encre… un grand moment!
Fabienne, :p oui je sais j’écris trop vite et je ne me relis pas assez, mais en l’occurrence une cartouche avec du jeune dedans, c’est de la vitamine !!!
Rasbaille, Celui là, il a tout mon respect !!!!
Lorran, Décidément, ce billet est un fiasco 🙂 Alors pour le rechargement de l’encre, je n’ai jamais essayé, je ne consomme pas assez pour me préoccuper de l’environnement mais à un moment donné, il faut choisir entre la Terre et sa propre santé mentale…
Rasbaille: ce qui m’étonne, c’est que ce gars soit marié. Comment une femme peut-elle supporter un homme dont la passion, le hobby principal est de passer des heures, année après année, à tripatouiller un rubik’s cube ????
Peut-être qu’elle est passionnée de solitaire…