Monsieur Olivier Barrot, c’est une personne profondément respectable qui sous ses allures discrètes, vêtu d’un costume de tweed sobre et élégant, cache une érudition profonde et sélective, qu’il fait passer avec passion dans l’émission Un livre, un jour qu’il produit depuis 1991. Admirateur de Valery Larbaud, il est également l’auteur d’une vingtaine de livres dont le charmant Décalage Horaire, une ode au voyage sous une forme qu’il est rare de voir encensée.
Olivier Barrot voyage en avion, et aime l’idée de faire trois fois le tour du monde en moins de six mois, de poser le pied par terre puis de repartir, l’important, dit-il, étant d’être ailleurs. Une autre façon de voyager, des sauts de puces provoquant un soudain dépaysement en ayant la sensation parfois enivrante de souffrir de la fatigue du jet lag…
Le décalage horaire c’est également voyager avec des livres, de vieilles éditions qui l’accompagnent comme d’anciens compagnons de fortune, dans un mouvement qu’il rapproche des deux œuvres majeures d’Homère, L’Illiade et L’Odyssée, deux piliers d’une même architecture ouvrant les portes du temps et de la notion d’espace.
J’ai bien aimé à Gülüfsan, « le pays des fleurs », le bistrot du marché, les brochettes de mouton, la salade de concombre et d’oignons, la bière locale pression. Les serveuses en jean, comme à Londres ou à Paris, arborent un tee-shirt explicite : « Coca-Cola Turkménistan. »
Son voyage à lui, ce sont des petites touches d’humanité, des moments fugaces de différences ou de similitudes, un monde de couleurs chatoyantes et suaves.
Et citant une vieille dame agréablement parfumée de Shalimar de Guerlain, qu’il connaît et qu’il respecte énormément, il réussit même à la faire mentir sur la notion même de voyage…
En date du 21 septembre 1927, Hélène Hoppenot écrit dans son journal : « Un voyage si court n’est que la parodie d’un vrai voyage. Ne plus s’occuper de rien, osciller entre le ciel et la mer, voilà le vrai bonheur. »
merci pour ce beau billet. j’aime beaucoup la photo
Un livre, un jour, c’est une chronique assez géniale, qui prouve que finalement, même si la publicité pour les livres est interdite à la télévision, on peut quand même donner l’envie de lire en quelques minutes 🙂
c’est normal que les images soient toutes noires?
Fabienne, oui exactement et c’est toujours très pertinent, et faire durer une émission aussi longtemps, c’est un peu magique…
NDJ, quelles images ? Y’a peut-être eu un problème de connexion avec Flickr ?
Ben chez moi l’image n’est pas noire, elle est très belle, comme Fabienne, j’aime beaucoup.
ben maintenant que je la voit c’est vrai qu’elle est bien cette image!!
Bonjour,
J’ai écrit moi aussi un protrait d’Olivier Barrot sur mon blog!! N’hésitez pas à le consulter! http://marine.hay.over-blog.com