Les slips des filles

Les filles ne portent pas de slip, mais des culottes, parce que les filles sont des êtres civilisés, sensuels, charmants et sans défaut. Pourtant, Nick Hornby démonte un peu le mythe avec ces mots d’une justesse hilarante. In Haute Fidélité.

J’étais un peu inquiet de l’effet que ça me ferait de revenir à l’appart ce soir, mais tout va bien : cette sensation précaire de bien-être que j’ai depuis ce matin ne m’a pas quitté. Et puis, de toute façon, ça ne sera pas dans cet état éternellement, avec ses affaires un peu partout. Elle va bientôt venir les chercher, et cette atmosphère de boudoir – avec le roman de Julian Barnes ouvert au pied du lit, les slips dans le panier à linge – va se dissiper. (J’ai été affreusement déçu par les slips des filles quand j’ai commencé à vivre en concubinage. Je ne me suis jamais remis de cette découverte : elles font comme les garçons. Elles se gardent leurs plus beaux dessous pour les jours où elles savent qu’elles vont coucher avec quelqu’un. Quant on vit avec une femme, les vieux slips Monoprix délavés, rétrécis, informes font soudain leur apparition sur tous les radiateurs ; vos rêves lascifs d’écolier, où l’âge adulte apparaissait vautré dans la lingerie fine à jamais, dans les siècles des siècles… ces rêves retournent à la poussière.)

Et voilà, deux coups de cuiller à pots et le sort du slip de fille est réglé.

7 Replies to “Les slips des filles”

  1. ce qui est sûr, c’est qu’avec les garçons, on n’a pas de (bonne) surprise de ce côté-là…

    j’en profite pour attirer votre attention sur un article qui parle du lien entre odeurs corporelles et sexualité et qui dit: “Selon les sexologues, il semblerait même que les individus manifestement à l’aise dans l’univers des odeurs corporelles le soient dans la même mesure vis à vis de leur sexualité. A ce titre, les femmes sont plus particulièrement embarrassées par leur parfum intime. A tel point que certaines développent un fort sentiment d’embarras lors des préliminaires et se bloquent. Les sexologues conseillent parfois à ces patientes des exercices pour apprivoiser leurs odeurs – tel sentir sa culotte le soir, une habitude fréquente chez les enfants.”

  2. et oui ! “elles font comme les garçons.”
    oups, pardon, ce commentaire est mal placé, si on le lit tel qu’il est tombé, juste après celui de Romu

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