Motel Orion au creux du velours

Il y a dans le jazz une musique qui fait appel à la danse des étoiles, une musique qui n’existe pas à l’état naturel, une musique cosmique. J’essaie d’apprendre à m’en sortir. J’essaie d’apprendre à trouver les endroits dans lesquels je puisse m’épanouir. Continue d’écrire, continue d’écrire…
Harnaché à des espoirs de dandy défroqué, je courbe l’échine, face à l’océan, face aux remèdes factices avec lesquels je tiens debout, des petits sachets de drogues coincés entre les pages, dans ces replis cachés au sein d’un corps, je me drogue avec le parfum des femmes ou les pages des livres. Au delà de ça, tout n’est que littérature.
A dream about dreaming…
Je pouvais sentir ta peau palpiter sous la paume de mes mains.

1/
Oui, c’est moi
Tu fais quoi ?
Rien et toi ?
Non plus, je t’attends

C’était aussi simple que ça, un rêve de rêve, un rêve dans lequel on n’attend rien, ni personne, ni Godot. On ne cherche plus le temps perdu ou la petite bête.

2/
(tais-toi, je ne veux plus t’entendre)
(…)
(non s’il te plait, tais-toi, je ne veux plus que t’entendre en moi)

Plongée au cœur du pays des choses… Aimer est juste un sortilège qui s’évapore lorsqu’on referme le livre d’histoires. Pulsations et dérisoires envies de corps vite détrônées par le surplus d’égoïsme que l’on porte en soi, dévoré par les songes, harponné par ce qui tire vers le bas.

velvet

[audio:http://theswedishparrot.com/xool/orion.xol]

Orion
Jah Wobble et Bill Laswell

3/
Ce sera peut-être dans cette grande maison faite de planches lasurées, avec toi et avec personne d’autre, ou alors ce ne sera rien, je ne sais pas. Une semaine entière dans cette grande maison aux larges fenêtres donnant sur une plage blanche de l’Oregon. Le grand Pacifique. Couchée sur le dos les yeux au ciel, tes cheveux éparpillés sur le drap, tes lèvres murmurent des mots qu’encore aujourd’hui je peux sentir frôler ma chair.

4/
(tu es partie)
(je t’avoue l’inavouable)
(un petit must)
(et oui, c’est à toi que je pensais)
(personne ne me tuera pour ça)

3 Replies to “Motel Orion au creux du velours”

  1. duras rencontre david lynch chez romuald, et ils feraient un film…
    belle photo regardée sur la musique de bill laswell : je n’ose cliquer nul part ailleurs de peur que le plaisir soit coupé net.
    thanx for the tip, je vais retravailler mon bill laswell

  2. C’est marrant ça, lorsque j’ai entendu ce morceau pour la première fois, il était accompagné d’une photo de Nooka Caramel, une danseuse du Crazy Horse, portant des chaussures Christian Louboutin, photographiée par… David Lynch.
    C’est à croire que je suis vraiment bien rentré dans l’histoire.

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