Sans crier gare

Il s’est installé tout doucement, effleurant le sol de son pas léger, sans crier gare… Une bise légère souffle dans le dos, s’approche pour caresser les cheveux comme une maîtresse discrète. De coutûmières effluves se penchent sur nous avec un parfum de nostalgie, comme pour rappeler l’inexorabilité des souvenirs de l’enfance, des douceurs d’un temps révolu que nos chemins ardus nous ont fait perdre de vue…

chat

En regardant l’automne arriver à pas de velours, je n’ai de cesse de repenser à ces doux instants passés dans l’ouest, sur le bord de l’eau dans laquelle se devinent de longs voyages et des aventures qu’un Stevenson sait si bien dire… Assis à la terrasse d’un bar sur le port de Paimpol, j’ai dans la tête les chants des marins, une chanson qui racontent la tristesse des veuves de ceux qui ont péri en mer et de ceux qui loin de leur port d’attache, noient leur solitude dans les vapeurs d’un rhum sans saveur…

epoque

L'histoire interdite #2 (le fantôme du chamane)

Après l’histoire de la pêche au crabe {L’histoire interdite #1 (la pêche au crabe)}, je continue mon histoire interdite. J’ai vécu des choses extraordinaires et faire partager cela est important.

Après mon arrivée à Moscou, où j’ai travaillé quelques mois comme coursier pour un bijoutier, j’ai pris plusieurs billets d’avions pour finalement atterrir en Argentine. Je voulais connaître les Andes, les hauts-plateaux désertiques et arides, l’expérience des froids andins… Ce que j’ai vécu là-bas, dans les montagnes près de Mendoza, non loin du Pozo de las animas (le puits des âmes), m’a laissé un goût d’inachevé, de surprise…

argentina

Je ne vous raconterai pas les hasards qui m’ont fait atterrir à cet endroit en particulier, cela prendrait beaucoup trop de temps, mais j’ai fait la connaissance d’un certain Eduardo dans un bar de Mendoza, entre deux bières passablement sans saveur. Nous avons engagé la conversation autour des montagnes qui enserrent la région et puisque j’étais là pour ça, je lui demandai s’il connaissait un moyen de se rendre là-haut sans danger et s’il savait où l’on pouvait trouver un guide. Je n’eus pas à chercher longtemps… son grand-père habitait au pied de la seule route qui montait au Pozo de las animas, dans une cahutte sans confort.

Rendez-vous était pris pour le lendemain matin et à l’endroit indiqué, Eduardo m’attendait dans une voiture d’un autre âge, d’une marque inconnue. Il me fit monter dans sa guimbarde et il m’emmena jusqu’à la maison spartiate du vieil homme. Nous étions déjà loin de toute civilisation et je sentis une atmosphère de mystère autour de ce lieu. Eduardo ne frappa pas à la porte et me fit entrer dans un lieu très sombre, dans lequel on pouvait distinguer un désordre sans nom et duquel se dégageait une forte odeur de tabac à pipe brûlé. Un vieillard hirsute et torse-nu portant une simple pantalon de lin dégoûtant, un panama vissé sur la tête, sortit de nulle part et me serra chaleureusement la main. Eduardo me présenta son abuelo comme le meilleur guide de montagne qui soit dans la région. J’avoue que je commençais à avoir des doutes sérieux quant à ma réelle volonté de m’aventurer dans les hauteurs avec un vieillard qui semblait ne plus avoir toute sa tête.

Nous restâmes toute la journée au dehors et j’entendis de la bouche du vieil homme des histoires et des légendes dont je me disais qu’il fallait avoir l’imagination fertile pour les inventer et la mémoire bien rangée pour s’en souvenir. Le soir se mit à tomber et autour du feu, il continua à raconter ses histoires en tirant comme un fou sur sa pipe depuis le matin. A la fin d’une de ses histoires, il se leva et rentra dans sa cahutte. Eduardo me dit que c’était fini et qu’il était temps de dormir. Je dormis dehors dans mon sac de couchage et je me réveillai épuisé par une nuit lardée de cauchemars, le visage trempée par une rosée venue de nulle part.

Eduardo avait passé la nuit à mes côtés et il me dit qu’il viendrait avec nous. Le vieillard sorti de sa maison et nous partîmes à flanc de montagnes, vers les hautes cîmes… Nous avons passé deux journées entières à marcher parmi les caillasses et des sortes de dust bowls qu’on aurait pu croire sorties d’un studio de cinéma hollywoodien. Arrivés sur une crête rocheuse depuis laquelle le paysage montagneux semblait s’étaler à perte de vue, nous nous sommes posés, histoire de souffler. Il était midi au soleil et le froid commençait à se faire sérieusement sentir.

Mon compagnon de fortune posa son sac et regarda son grand-père, puis me prit par les épaules. Il me dit calmement:

– Romuald, lo que vas a ver, no debria decirlo a ningùn. (ce que tu verras, tu ne le diras à personne)

Mes yeux se sont écarquillés. Je ne comprenais pas. Il me dit ensuite qu’il allait accompagner son grand-père plus haut encore dans les montagnes et qu’ils ne reviendraient pas de leur voyage, que les esprits les attendaient et qu’ils allaient faire un long voyage. Je ne comprenais rien de ce qu’il me racontait. Nous prîmes ensuite un déjeuner frugal comme si de rien n’était mais je commençais vraiment à m’inquiéter à propos de ce qui allait se passer. Le soir venu, nous n’avions toujours pas bougé de le crête. J’avalais mon repas et prit une gorgée d’eau. Ce qui se passa ensuite reste très confus encore aujourd’hui.

Je commençai à être pris de nausées intenses et ma vue se brouilla. Je vis Eduardo et son grand-père prendre leurs affaires et repartir. Malgré mes efforts, je n’arrivai pas à me lever et après avoir vainement tenté de résister, je m’évanouis.

Le lendemain, je me réveillai avec un mal de crâne pas possible et je me mis immédiatement à la recherche des deux hommes, que je finis par apercevoir beaucoup plus haut sur une autre crête beaucoup trop loin à rejoindre. Je regardais les deux hommes et me demandais où ils pouvaient bien aller comme ça, surtout s’ils ne comptaient pas revenir. Il s’éloignèrent encore, jusqu’à disparaître.

Je ne voulais pas les suivre et je pliai bagages pour retourner à Mendoza. Après avoir marché longuement avec ma migraine, je finis par voir au loin la maison du vieillard. Plus je m’en approchais, plus je trouvais que quelque chose de bizarre était en train de se produire, et c’est à quelques mètres de la maison, que je compris. La maison était dévastée, encore plus que lors de ma dernière visite et tout semblait indiquer que personne n’avait vécu ici depuis des années. La poussière avait envahi l’intérieur comme si une tempête de sable avait soufflé à l’intérieur. Le plus étonnant, c’est que la voiture d’Eduardo en était recouverte d’une épaisse couche. Tout ici indiquait que le désert avait repris ses droits comme par enchantement.

J’ai rejoint Mendoza à pied, de peur que la voiture d’Eduardo ne soit sous l’emprise d’un quelconque maléfice. Au revoir Mendoza et tes gens étranges, au revoir l’Argentine mystérieuse. C’est après ces événements que je suis retourné à Paris.

L'histoire interdite #1 (la pêche au crabe)

Lorsqu’on me demande si je suis déjà allé Etats-Unis, j’ai la mauvaise habitude de dire que je ne m’y suis jamais rendu, et c’est en fait faux. En 1997, je suis parti en Alaska, le quarante-neuvième Etat, afin d’y vivre une expérience hors du commun. J’étais alors âgé de 22 ans. Je n’avais qu’une seule idée en tête, partir pêcher dans les eaux glaciales de la mer de Bering. Pêcher quoi ? Le crabe royal, ou king crabe, un crustacé géant qui ne vit que dans les eaux froides et que l’on retrouve à prix d’or dans des petites boîtes de conserve dans les grandes surfaces.

Plutôt qu’une pêche miraculeuse, la partie a tourné au cauchemar, une cauchemar anormal, une expérience dont on ne sort pas indemne. Une histoire interdite dont je me décide enfin à parler ici.

En arrivant dans ce nouveau pays, je n’avais qu’une seule idée en tête, rejoindre le port de pêche. Au petit matin, je partis donc le long des quais ; d’énormes bâtiments destinés à la pêche en haute mer étaient alignés, tous amarrés avec de solides cordages, ne bougeant pas d’un pouce dans leur enclos de béton.

La capitainerie du port était ouverte toutes la nuit et dans mon anglais encore approximatif, j’ai finalement réussi à faire comprendre à l’agent en poste que je souhaitais être embauché sur un de ces navires pour aller pêcher le king crabe en haute mer. Le type m’a regardé de son oeil encore bercé des brûmes du sommeil tout en toisant ma carrure d’athlète anorexique. La conversation a duré un bon quart d’heure, pendant lequel il a vainement tenté de me dissuader de quoi que ce soit, sous prétexte que tout ceci n’était réservé qu’à des gens doués d’une certaine forme physique, résistant aux froids extrêmes (le température en mer passe à 40°C en dessous de zéro, sans compter le vent) et que les campagnes de pêche durent au minimum deux mois. Tout ceci ne me faisait pas peur. Je souhaitais plus que tout vivre cela. Bien sûr, les types qui partent sur ces bateaux sont grassement rétribués en raison du risque, mais cela n’avait rien à voir avec ma décision. Il a finalement cédé et m’a dit d’aller voir un certain MacPherson sur le quai n°3, sur un navire du nom de Northern Star 4.

Arrivés devant le sombre navire, un bateau usine tonnant large, je pris la rampe pour me diriger vers la cabine. Le type qui dormais sur le fauteuil du capitaine n’avait ni plus ni moins l’air d’un poivrot aviné, et mon arrivée ne le réveilla pas. Je le secouais vigoureusement et il finit par émerger de son profond sommeil. Apparemment peu surpris de voir une inconnu monter sur son bateau, il m’a toisé en me demandant ce que je voulais. L’entretien dura à peine deux minutes et après que je lui aie expliqué le pourquoi de ma présence, il me dit de revenir le lendemain à 2h00 du matin. L’affaire était conclue contre toute attente. J’étais venu ici pour assouvir mon désir et les choses se déroulaient finalement tel que je voulais.

Deux jours plus tard, j’avais les pieds sur un bateau mais le bateau se trouvait au-dessus de fonds abyssaux dont la simple évocation de la noirceur ne faisait finalement que m’angoisser. Je tentais de ne pas y penser, et maintenant que nous étions en mer, les choses sérieuses allaient commencer. Nous sortions pour aller poser les casiers dans des conditions atroces. Le vent et le froid n’avaient pas de pitié pour nos vêtements imperméables, vrillant nos os en profondeur et paralysant nos membres si toutefois on restait trop longtemps sans bouger. La plupart du temps, nous travaillions de nuit, nous relevant par quart de deux heures afin d’éviter l’épuisement. Je dois avouer que si je voulais en baver, j’étais plus que largement servi. Le travail était harassant et les rares moments de repos m’absorbaient dans un sommeil dont mes collègues ne me tiraient qu’avec difficulté.

Le vent forcit sévèrement et une pluie glacée ressemblant plus à de la neige collante commença à se déverser sur les bordées, emprisonnant le matériel sous une épaisse couche de glace qu’il nous fallait faire craquer. Un type originaire de Colombie Britannique et moi-même avons été réquisitionnés pour abattre la glace. A coup de hache et de pioche, nous dégagions la navire de sa gangue de glace afin d’éviter que le poids entraîne le bateau vers le fond. Un travail de bagnard, sans relâche.

C’est au plus fort de la tempête que mon aventure à la Jack London tourna au cauchemar. Tout se passa très vite. Nous étions en pleine mer, à mi-temps de la campagne de pêche et nous étions en plein ramassage des casiers. Les casiers pleins partaient en cale pour déverser des tonnes de crabes immenses, certains spécimens pouvant largement dépasser le mètre d’envergure, et moi, j’étais toujours sur le pont avant pour dégager la glace. Mes bras étaient tout endoloris et je vivais cette vie comme un zombie, les yeux cernés de noir. Nous entendîmes un grand craquement sur les parois de la coque et le regard ébahi de mes collègues me laissa présager que rien de bon n’allait se produire. Un second craquement se fit entendre, comme si quelqu’un s’amusait à ouvrir la coque avec une ouvre-boîte géant. Puis une secousse fit trembler le navire jusque dans les moindres câbles. Nous nous réfugiâmes tous autant que nous étions dans la cabine de pilotage et le capitaine commença à bredouiller des paroles incompréhensibles dans un anglais pitoyable. Deux hommes descendirent dans la machinerie et le moteur finit par arrêter de ronronner, nous laissant dans un terrible silence, uniquement bercé par le vent qui faisait claquer la pluie sur les vitres.

Apparemment, le capitaine ne comprenait pas trop ce qui se passait et personnellement, je restais le regard rivé sur ses yeux, comme pour jauger l’état de la situation d’après ses réactions. Ceux qui étaient descendus à la machinerie ne répondait pas aux appels du capitaine par la radio. Deux autres partirent les rejoindre pour voir ce qui se passait en dessous, mais au bout de quelques minutes, ils ne répondirent plus non plus.

La capitaine ne chercha pas midi à quatorze heure, il relança les machines et le bateau reprit son vrombissement infernal. Deux jours plus tard, mes sept camarades et moi-même n’avions pas quitté la cabine et le port d’Anchorage pointait le bout de son nez au loin. Ce qui m’étonna tout au long du voyage retour, c’est le silence absolu dans lequel nous avions fait notre route. Même le capitaine, MacPherson ne se servit plus de la radio jusqu’au moment d’annoncer son arrivée dans le port. Les quatre hommes descendus en machinerie n’avaient toujours pas refait surface et on pouvait lire sur le visage de mes camarades une sorte de dépit résigné, comme si tout cela rentrait dans l’ordre des choses. Désormais, le seul but était de rentrer au plus vite et de constater les dégâts.

Nous amarrâmes le bateau au quai et comme si cela était l’assurance que rien ne pouvait plus arriver, nous descendîmes dans la machinerie afin de comprendre. Il faisait jour dans la salle. La coque, d’une épaisseur de 15 cm de tôle était trouée comme un vulgaire morceau de carton, sur une circonférence de 3 mètres. Les bords du trou était rentrés vers l’intérieur, pliant la tôle déchiré comme si un boulet de canon l’avait transpercée. Sur le sol, une gigantesque flaque de sang nous laissa présager qu’on ne pourrait retrouver aucun des 4 types que nous avions laissé en plan. Nous visitâmes quand même la navire et nous retrouvâmes le type qui venait de Colombie Britannique, un grand gaillard à la peau mate à l’oreille percée et ornée d’un anneau d’or. Il était allongé sur le sol de la cambuse, prostré, les yeux grands ouverts et l’écume aux lèvres. Il était manifestement le seul à avoir survécu à quelque chose que nous n’avons même pas essayé de nous expliquer. Nous avons hissé le type à terre et nous nous sommes dispersés sans un mot.

Pour ma part, je courus récupérer mon salaire au bureau de la compagnie et je pris un taxi à la sortie des quais. Je demandai au chauffeur de me déposer au plus vite à l’aéroport pour sauter dans le premier vol pour Vancouver.

Deux jours plus tard, j’arrivais à Moscou.

The Polyphonic Sprees

Quest for the Rest

Voici une manière bien originale de faire découvrir la musique d’un groupe enchanteur. En effet, The Polyphonic Sprees (Les fêtes polyphoniques), afin de faire découvrir une partie de leur dernier album “Together we’re heavy” (sorti il y a un an), avaient mis un petit jeu d’énigmes en ligne. Ce jeu, sur trois tableaux, en flash est une invitation au voyage.

Vous vous ennuyez au bureau, Quest for the Rest, vous fera passer un moment de détente en musique.

Des bonus en fin de jeu.

Pour l’histoire, cette formation d’une vingtaine de musiciens, est emmenée par Tim DeLaughter. Leur premier album est sorti en 2002.

Tim quant à lui signe la BO de Thumbsucker. Dirigé par Mike Mills (qui a réalisé des clips pour The Divine Comedy, Zoot Woman, Frank Black ou encore Les Rythmes Digitales), le film verra le jour en le 16 septembre prochain. Une belle brochette d’acteurs au programme avec Lou Pucci, Keanu Reeves, Tilda Swinton et Vincent d’Onofrio …

A noter que la BO contiendra deux morceaux où apparait Eliott Smith décédé le 21 octobre 2003.

Chronique des temps 3

Alors que dehors, tout devrait indiquer que l’automne est arrivé, il fait plus de 23°C, le ciel est d’un bleu resplendissant et le soleil est encore bel et bien présent. C’est l’occasion d’aller un peu de ci de là sur la toile pour voir ce qui se dit sur l’automne ailleurs, puisqu’ici ça ne semble pas vouloir arriver… Alors c’est chez David que les couleurs de l’automne resplendissent, mais je vous en avais déjà parlé il y a quelques temps. Mon attention a été également attiré par un superbe billet: Kintai kyo. L’amateur de ponts que je suis n’est pas insensible à cet ouvrage tout droit sorti de l’imagination d’un illuminé (très certainement). Il y a également ce billet, appelé Le voyage de Chihiro. C’est frappant, cette ressemblance entre les paysages que David a photographié et les images du film d’animation de Miyazaki et à mon avis, le hasard n’est pas seul en cause. Etrange coïcidence également, le conseil de lecture: Le cheminot de ASADA Jirô, que je viens de lire. Un livre magnifique, une histoire de fantôme comme seuls les Japonais savent les écritures, un livre sur la culpabilité et l’honneur…

Dans un tout autre style, j’ai découvert ce site très riche en histoire, celle d’un pays qui montre des visages parfois bien tristes, mais qui renferme finalement parfois un peu d’humanité. National Museum of American History.

Romu m’a fait découvrir deux sites très intéressants: NJOYE, très pur, très stylé et Eiga gogo! que je vous laisse découvrir…

Dans la catégorie beaux blogs, on pourra également ajouter Substraction 7.0, à la présentation déroutante.

Des photos de Tohuku en automne….

njoye© NJOYE

Tenzin Gyatso en Suisse

Né en 1935 – Tenzin Gyatso – un symbole de paix indiscutablement remarquable, poursuit son enseignement à travers le monde entier.

Du 5 au 12 août 2005, le chef spirituel du peuple tibétain donnera les enseignements, en tibétain (et des traductions en nos langues seront à disposition)

le site officiel (corrigé avec mon mea culpa pour l’erreur involontaire)

Pour l’histoire:
Agé de 2 ans, Tenzi Gyatso est reconnu – selon la tradition tibétaine – comme la réincarnation du 13ème Dalaï-Lama. Ainsi, le 22 février 1940 à Lhassa, marque son intronisation. Il est Geshe Lharampa (docteur en philosophie bouddhiste).

Le 7 octobre 1950, les forces chinoises, avec à leur tête Mao Ze Dong, envahirent le Tibet. Le Dalaï-Lama trouva refuge en Inde en 1959. Il n’a jamais abandonné son pays, il a fuit pour mieux survivre et plaider la cause des tibétains.

Depuis, il ne cesse de plaider en faveur de négociations. En 1989, ses efforts furent couronnés par le Prix Nobel de la Paix.
Mais le Tibet est toujours occupé et la culture de son peuple de plus en plus menacée d’éradication.

Souvent, le Dalaï-Lama (océan de sagesse) parle de lui comme d’un simple moine. Dans son exil à Dharamsalla au nord-ouest de l’Inde, il s’investit essentiellement à la méditation et aux prières. Par ailleurs, il voyage beaucoup dans le monde pour donner des conférences (telles que celle précitée), à l’occasion de rencontres bouddhistes ou encore pour rencontrer des hommes politiques.

Lorsque nos intentions sont égoïstes, le fait que nos actes puissent paraître bons ne garantit pas qu’ils soient positifs ou éthiques
> Sa Sainteté le Dalai Lama <

Electromind reloaded

Electromind - Umek

Un départ sur les chapeaux de roues le vendredi vers Nîmes pour récupérer Sacha Funke à Nîmes et le déposer à Marseilles. Mais là ce n’est que le début de l’aventure car 30 bornes après être partis, on se rend compte que notre X-Trail perd du gasoil. Point avec l’agence de location, on continuera jusqu’à Marignane vu qu’on doit récupérer Umek à l’aéroport. La voiture empeste l’essence, les voitures qui nous suivent (Il vaut mieux être suivi que suivant dixit Jacques Brel) s’en prennent plein le parebrise. Sacha prend sur lui et on arrive dans un état passablement second à cause des vapeurs. Changement de voiture et on drop l’X-Trail (customisé Electromind-Music Car) chez le loueur. Umek étant assez naze, il dormira tout le long du voyage de retour.

Quand nous revenons en fin d’après midi sur le site (par une route spéciale backstage) on se fait controller par la brigade de la police municipale de Montpellier (dotée de grosses Ford américaines … devrais cowboys). Notre nouvelle voiture n’étant pas customisé, un des policiers appelle le pc central et avec son accent genre le sketch des Inconnus, informe son chef que :

Je confirme, deux jeunes dans une voiture V.I.P banalisée …

Nous avions beaucoup de mal à cacher notre fou-rire.

Je passerai les détails sur d’autres anecdotes et a/r en voiture avec Fafa Monteco, Didier Sinclair, Coder 23, Renato Cohen, Oxia

Vendredi 22 :

Steve Bug signera un set électro entre minimal et techno. Un choix de morceaux percutants et efficaces.

Ben Sims pour sa part livrera un mix techno bien amené et très dansant. Le public ne s’y trompera pas.

Tonio restera fidèle à lui même en tordant les platines comme il sait si bien le faire. L’ambiance est au plus chaud.

Dave Clarke, quant à lui ne dérogera pas à sa rêgle de mix clean du début à la fin. Personnellement je préfère ses mixs électro plutôt que techno.

Umek, le slovène, ami de Valentino Kanziani, créateur de Recycled Loops fermera ce premier soir avec un set techno contondant et fun.

Samedi 23 :

Pas vu grand chose en définitive ce soir là, tant j’ai dû faire la navette entre le site et les hotels. On retiendra donc pour ma part un repas rapide avec Didier et Fafa, une rencontre éclair avec The Hacker, des Coder 23 très en forme qui ont su nous ravir avec un set mélangeant live-act et mix (dont morceaux de Front 242), des 808 State qui sont bien barrés sur scène, Detroit Grand Pubhas qui méritaient de passer plus tard, Johannes Heil excellent en Live-act electro, Anthony Rother égal à lui même mais en un peu plus enveloppé, Le Lutin roi de la Drum and Bass et Gallou qui, comme il sait si bien le faire, te tord un dancefloor dans tous les sens pour cloturer ce festival.

Tout ça pour dire que pour une première édition ce festival est une grande réussite tant par la présence d’artistes internationaux, que par l’accueuil du public.

C’est pas tout ça, mais il faudrait peut-être qu’ils commencent à préparer l’édition 2006, maintenant.

Pour les photos, jetez un coup d’oeil

En passant par les phares

Pour ceux qui aiment la mer, un petit voyage le long de nos jolies côtes… en passant par les phares

Le phare des Héauts de BréhatLe phare des Héauts de Bréhat

phare de la jumentLe phare de la Jument

Codex Argenteus ou la Bible d'Argent

codex argenteus A partir de quel moment peut-on dire qu’un livre est une oeuvre d’art ? Peut-on considérer un livre comme un oeuvre lorsque son contenu est digne d’une création artistique ou lorsque l’objet lui-même est une création ? Le Codex Argenteus est un livre, et en plus d’être une oeuvre d’art pour l’objet qu’il représente, c’est le premier témoignage écrit d’une langue aujourd’hui disparue, le Goth. A mes yeux son principal intérêt réside dans la couleur de ses feuilles.

Le Codex Argenteus, c’est ça:

Le Codex Argenteus, qui contient les Évangiles de Matthieu, Jean, Luc et Marc, dans cet ordre, a été préservé sans altérations. On pense que ce codex remarquable a été rédigé dans le scriptorium de Ravenne, au début du VIème siècle de notre ère. Son nom Codex Argenteus signifie “Livre d’argent”, car l’encre utilisée était d’argent. Les feuilles de parchemin étaient teintes de pourpre, ce qui semble indiquer que le manuscrit était destiné à une personnalité de la maison royale. Des lettres d’or agrémentent les trois premières lignes de chaque Évangile, ainsi que le début des différentes sections. Les noms des rédacteurs des Évangiles apparaissent aussi en lettres dorées en haut des quatre “arches” parallèles dessinées à la base de chaque colonne de texte. On y trouve des références à des versets analogues des Évangiles.

Le précieux Codex Argenteus a disparu après l’effondrement de la nation gothique. On l’a perdu de vue jusqu’au milieu du XVIème siècle, où il est retrouvé dans le monastère de Werden, près de Cologne, en Allemagne. Ce manuscrit a ensuite quitté Werden pour figurer dans la collection d’objets d’art de l’empereur, à Prague.

Cependant, à la fin de la guerre de Trente ans, en 1648, les Suédois victorieux l’ont emporté avec d’autres trésors. Depuis 1669, ce codex est conservé à la bibliothèque de l’université d’Uppsala, en Suède. Le Codex Argenteus était à l’origine composé de 336 feuilles, dont 187 se trouvent à Uppsala. Une autre feuille, la dernière de l’Évangile de Marc, a été découverte en 1970 à Spire, en Allemagne. Depuis le jour où le codex a été retrouvé, des philologues se sont mis à étudier les textes pour comprendre le gothique. À partir des autres manuscrits disponibles et grâce aux efforts qui avaient été faits précédemment pour restaurer le texte, le bibliste allemand Wilhelm Streitberg a compilé et publié en 1908 le livre “Die gotische Bibel” (La Bible en gothique), qui présente le texte grec en regard du gothique.

{Texte provenant de ce site}

Le texte date du VIè siècle et contient la traduction de l’abbé Wulfila (petit loup) des Evangiles, rédigée au IVè siècle, en langue gothique. La longue histoire de son voyage est un périple qu’aucun humain n’aurait aimé vivre. Le texte entier a été scanné et vous pourrez retrouver l’intégralité des feuillets sur ce site.

Vacances

Deux femmes voilées arrivent, avec un voile délicat en coton sur la bouche, jusqu’au milieu du nez; on ne voit que leurs yeux noirs (…) Elle se tourna vers moi, les lèvres écartées comme pour me dire :”Eh bien, qu’attends-tu ?”

Jack Kerouac – Grand voyage en Europe

Voilà , c’est le dernier jour où je peux écrire mon journal avant les vacances. Pas d’Internet, pas d’ordinateur, loin de la civilisation, je n’aurais pas accès pendant un mois à cet espace. Vous pouvez toujours m’écrire si ça vous chante, mais je ne reviens que le 1er septembre. D’ici là beaucoup de choses se seront passées pour vous come pour moi. Je collecterais quand-même impressions et photos pour vous distraire à mon retour.

En attendant, je vous laisse avec deux petits cadeaux, une citation de Kerouac: si vous avez occasion, lisez ce texte fabuleux qu’est le grand voyage en Europe. Un deuxième cadeau: le lien ci-dessous. Accrochez-vous car c’est costaud. ça traîte d’un sujet typiquement japonais: les femmes-chiens. Il y a de la matière et ça vous laissera largement le temps de patienter en attendant mon retour.