Rudyard Kipling fait partie de ces compagnons de route dont on a du mal à se détacher. L’homme aux petites lunettes rondes et à la moustache épaisse était à mes yeux un homme étrange. Imprégné des ambiances des Indes coloniales, il a su extraire l’essence d’un peuple chaleureux et rude au travers d’un recueil de textes fabuleux. Borges disait des Indian Tales qu’ils sont des récits brefs, d’une langue et d’une forme très simples, qu’il (Kipling) rassemblerait dans un recueil en 1890. Beaucoup d’entres eux – In the House of Suddhoo, Beyond the Pale, The Gate of the Hundred Sorrows – sont des chefs-d’oeuvres laconiques.
The gate of the hundred sorrows, que je vous livre aujourd’hui est un peu comme un texte mythique, un de ces rares bijoux, qui, une fois qu’on les détient, font partie de nous-mêmes. Un texte captivant, triste et d’une beauté sans égale.