Les ombres de la nuit – David Hamilton

david hamilton

Lorsque j’étais enfant, j’ai été baigné par les photos de Sarah Moon, les gravures de Sarah Kay et d’Arthur Rackham, mais aussi par les photos de David Hamilton. Dernièrement, j’ai compulsé un livre de ses oeuvres, dans l’espoir de me replonger dans ces ambiances faites de paysages de plages solitaires, nimbées de lumières filtrées, très désuètes, mais aussi de corps dénudés et lascifs, de natures mortes pour maisons de campagne.

Et puis, en feuilletant ce livre, j’ai fini par être passablement étonné par les photos de jeunes filles (ou de jeunes garçons) aux corps lisses. Au final, je trouve le travail assez tendancieux. Certes, exalter la beauté du corps est un exercice périlleux, a fortiori lorsque c’est fait avec des adolescents.

Je suis troublé… et du coup, je ne sais pas trop quoi en penser. J’ai l’impression que l’art a été supplanté par une vague tentative de transfiguration des corps et que tout ceci n’est qu’un alibi culturel pour masquer les déviances d’un esprit torturé.

3 Replies to “Les ombres de la nuit – David Hamilton”

  1. Je dois être de la même génèration que vous, et j’ai ressenti exactement le même malaise à propos de certaines photos de Hamilton, que pourtant j’aimais beaucoup adolescente. Depuis, j’ai appris que sa pédophilie n’est pas que latente. Je m’interroge sur les motivations des parents qui autorisent pareilles prises de vue. Et surtout regardez bien les yeux de ces petites-filles nues, vous y verrez beaucoup de tristesse…

  2. Ah ben ça je ne savais pas et sincèrement ça ne m’étonne pas. Quand à y voir de la réelle tristesse dans les yeux de ses filles, je me demande plutôt quel pouvait être le regard de leurs parents…

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